harcèlement sexuel en 1998 au travail, au sein d’une PME de taxis, dans le Val de marne.
J’avais 26 ans quand j’ai décroché mon premier emploi d’assistante comptable dans une PME qui gérait des taxis en 1998 dans le Val de Marne. Je fus embauchée par le responsable comptable de cette PME en CDI. Après quelques jours, le patron a commencé à m’approcher pour faire connaissance et me tester (c’est ce que j’ai pensé les premiers jours). Très très vite c’est devenu de la drague insistante et déplacée (remarques sur mes tenues vestimentaires pourtant très sobres). L’étape suivante fut plus significative, le patron stoppait sa voiture au niveau de l’arrêt de bus pour soi-disant me raccompagner au métro mais ce n’était pas pour me rendre service. J’ai acceptée de monter en voiture une seule fois, pour ne pas le froisser et parce que je venais juste de commencer ce travail dans cette société et crédule, je pensais que je faisais une mauvaise évaluation de la situation. Ce fut la dernière ! j’ai compris qu’il ne me lâcherai pas jusqu’à obtenir gain de cause. Dans la voiture, il m’a très vite proposer de déjeuner en tête à tête dès le lendemain, et m’a dit que je lui plaisais et que si j’étais gentille tout se passerait très bien pour moi. J’ai repoussé bien sur l’offre de ce pervers et j’ai demandé
à sortir du véhicule. Il a commencé à glisser sa main sur mes cuisses… Heureusement nous étions à l’arrêt, au feu rouge, je suis sortie immédiatement du véhicule et j’ai fini mon trajet à pied. Le lendemain, j’étais convoqué pour revoir des travaux que j’avais réalisé dans son bureau. J’ai fait trainer et je ne suis jamais montée dans son bureau. Je suis allée voir le responsable comptable qui m’avait embauché et je lui ai fait part des agissements et des tentatives du chef d’entreprise. Il n’a pas été surpris et m’a confié alors que je n’étais pas la première et qu’il ne savait pas quoi faire. Il était “chargé de famille, 4 enfants et une femme au foyer” et il ne pouvait pas quitter son poste et ne pouvait rien faire pour moi.
A 26 ans il est très compliqué malheureusement de se défendre et de faire appliquer les lois. Mon contrat de travail a été requalifié en CDD et je suis partie dès la fin de semaine à ma demande afin de faire cesser le calvaire. Je me suis retrouvée de retour à l’ANPE sans indemnités car la durée de ce CDD était insuffisante ! ce fut une de mes premières expériences du monde du travail… Par la suite je suis restée toujours vigilante, mais je n’ai jamais oublié à quel point je me suis sentie impuissante et démunie face à ce pervers. Bien que dans le besoin financier, je n’ai rien pu faire que quitter cet emploi pour ne pas avoir à me faire agresser ou violer car j’ai très vite compris que personne ne bougerait dans cette entreprise où sans aucun doute ce pervers à continuer de sévir….
Y a des mecs sans morale dommage que ce soit des chefs d’entreprise. Tu as bien fait de partir même si ça a été difficile financièrement. Courage.