L’une de mes grands-mères a été pendant toute sa vie victime de violences physiques, psychologiques, financières et bien sûr surtout sexuelles de la part de son bourreau de mari. Et ce en toute impunité. Pire, à chaque fois qu’elle commençait à raconter ce qu’elle vivait, avec la complicité de médecins, elle était alors envoyée en Hôpital psychiatrique, pour un séjour plus ou moins long, pour la réduire au silence. Transformée en zombie, sa vie lui a été volée. Et personne ne l’a secourue.
Quelle abominable histoire monstrueuse et révoltante, une vie gâchée d’une femme martyrisée en toute impunité par un tortionnaire. Cela me rappelle la vie de l’infortunée Camille Claudel, enfermée en HP par son salaud de frère Paul et sa mère avec laquelle elle vivait le ravage de son génie. L’infortunée est morte de faim durant l’occupation, lors de l’élimination silencieuse des malades mentaux par la faim…
Le plus immonde dans votre histoire c’est la complicité des médecins qui ajoutaient l’enfermement. Ce genre de configuration existe encore de nos jours, les HP en sont pleins. C’est aussi le plus ancien procédé de gestation par subrogation, mais cela c’est une autre question. Le pire c’est que votre grand-mère a dû subir la torture préférée de l’époque pour les internés: l’électrochoc. J’ai vu un papier sur ce thème qui démontre les ressorts de l’emploi massif de ce procédé barbare sur les femmes qui en ont été le gros des victimes. Abominable, merci de votre témoignage.
Merci pour votre témoignage.
C’est terrible, vraiment terrible ce qu’a vécu votre grand-mère. Elle a donc réussi à en parler puisque vous êtes au courant?
Les ravages abominables d’une société sexiste.
Je connais deux femmes nées vers 1910 qui ont vécu des choses à peu près similaires. Elles sont décédées aujourd’hui et ont connu bien peu de bonheur dans leur vie, elles n’ont donc pas pu en donner beaucoup non plus. Quelle tristesse!
J’ai la même histoire, née en 1904, adorable jeune-fille belle et bien éduquée puis vie terrible, mari qui touche votre salaire, vous compte l’argent du ménage sou à sou, vous dénigre et vous rabaisse puis le divorce qu’elle gagne, les malheurs et les électro chocs si douloureux qu’elle racontait terrifiée des années et des années après.
Honte aux médecins! Omnipotents et hommes surtout ils se permettaient tout.
On parle des femmes d’aujourd’hui mais celles d’hier alors! C’était terrible, machiste, sans issue, les femmes étaient des mineures à vie.
Nous sommes dix fois plus autonomes et dix fois plus heureuses.
On fait toujours des électro-chocs mais sous anesthésie. et on leur a trouvé un nom plus coquet, j’ai oublié lequel. Les hommes y ont droit aussi.
La dame dont je parle a eu le malheur de perdre ses parents jeune.
Chère Loulou, chères amies, quelles abominations subies par ces femmes abusées par cette médecine raciste misogyne, quel monde glauque, rien que de penser à ce qu’on faisait à ces femmes cela me peine, en plus, sans les médicaments qui arriveront plus tard avec les neuroleptiques (années 50)… Aujourd’hui, ils appellent cela électroconvulsivothérapie. Malheureusement, il se passe encore des choses abominables dans les HP, je puis vous l’assurer. Heureusement aussi, on a fait des progrès énormes avec l’ordre international issu de la chartes des Nations Unies de 1948, année où les femmes françaises ont eu le droit de vote d’ailleurs.