Ex
Il m’est arrivé une très mauvaise expérience lors de ma première année d’étude supérieure qui s’est soldée par une plainte classée sans suite faute de preuves : « vous n’avez pas de marques sur le corps, vous ne vous êtes pas débattue, vous aviez bu, vous étiez seule, vous faites des études de lettres de toute façon vous devez être fantasque – « le policier tourne son doigt en moulinet sur la tempe ». Je ne parle même pas de l’état de mes parents qui ont lu la déposition que je pensais confidentielle.
J’ai arrêté mes études, la prépa, j’ai changé de pays et de ville, deux, trois fois, pendant deux ans.
Par la suite, il m’a toujours été impossible de justifier ces années passées à fuir autrement que par : j’étais jeune, je devais faire mes expériences. Je ne pouvais me raconter autrement qu’en laissant un espace vide à partir duquel mes autres expériences se sont déployées. Bref, ça fait plus de onze ans aujourd’hui.
Il y a quelques années, je suis sortie avec un type pendant 3 ans et des poussières… une relation qui a fini par dégénérer. Il couchait avec d’autres filles sans consentir à une relation ouverte de mon côté. En d’autres termes « tu m’appartiens ». Je l’ai quitté, mais nous travaillions ensemble sur un projet depuis plusieurs mois. Nous n’étions pas plus en mauvais termes et il a été convié à la soirée de fin de projet qui se déroulait dans ma colocation. Je me suis assurée qu’il quitte les lieux – il est revenu. Je me suis endormie dans ma chambre, j’avais bu, il s’est glissé dans mon lit où je l’ai trouvé le matin hébété.
Ce n’est qu’un an plus tard qu’il m’a avoué m’avoir pénétré ce soir là dans mon sommeil, justifiant son acte par un « amour trahi » ou je ne sais trop quelle connerie qu’il a bien voulu se faire bouffer. Un viol punitif, donc. A partir de là, il a commencé à faire le pied de grue en bas de chez moi et me suivre, sans parler des innombrables emails et autres textos destinés à se faire passer, lui, pour la victime. Le tout en insistant sur le fait qu’il savait très bien, que oui, j’avais déjà été victime de violences sexuelles, et que oui, c’est en connaissance de cause qu’il avait agi.
oh mon dieu désolais pour toi, COURAGE !!!!
Anonyme,
Si lors de votre dépôt de plainte, vous êtes traitée comme vous l’avez écrit, partez et rendez-vous dans un autre commissariat ou sinon envoyez une lettre au Procureur de la République !
N’acceptez jamais que l’on vous traite de la sorte ! JAMAIS !
Si je traduis les messages de votre post :
1) ne portez pas plainte, cela ne sert à rien, vous serez maltraitée par les policiers, vos parents seront au courant et le porc ne sera pas puni !
En clair : FERMEZ-LÀ ! ACCEPTEZ D’ÊTRE VIOLÉE ! ÇA VAUT MIEUX !
2) vous buvez, vous êtes punie, les porcs vous violent, c’est votre punition !
En clair : SI LA FEMME EST VIOLÉE, C’EST DE SA FAUTE !
Superbe propagande porcine !
Groin groin !!!