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Et maintenant ?

Si j’ai fini par empoigner mon ordinateur et cliquer sur ce site ce soir, c’est grâce au message de soutien contre les violences/agressions sexuelles qui se sont affiché à la fin du générique du film American Girl et à la page que dédie Netflix à ce combat.
Non je ne vais pas écrire une critique de ce film bouleversant, mais plutôt essayer de définir et de comprendre l’agression que j’ai subi par le passé en écrivant ce témoignage.
Je n’ai jamais su comment exprimer mes émotions à ce sujet ou comment définir les scènes que j’ai seulement comprises à mon adolescence et après mon « passage à l’âge adulte ». J’insiste sur le mot adulte car je trouve sa définition ambiguë, quand atteignons nous ce stade de la vie ? À quel âge ? Ou quelle expérience de la vie nous emmènent à quitter notre enfance ?
Et devons-nous pardonner ou laisser passer même si cet âge n’a pas encore été atteint ?
Devons-nous avoir de sérieux traumatismes ou avoir subi une pénétration pour se sentir légitime de définir réellement l’acte qui nous à causer de nombreux torts et qu’il continue de causer aujourd’hui ?
Malheureusement je n’ai pas les réponses à ces questions. Je ne les cherche pas pour m’enchaîner à une case de victime sexuelle ou de futur militante féministe, puisque j’estime que rien ne devrait réfuter ces positions ou ces engagements (tout à fait admirable).
Ce que je cherche c’est de me réconcilier avec la petite fille que j’étais, de ne plus ressentir la culpabilité que j’ai envers elle quand je prends mon pied avec un homme que j’ai choisi et qui m’apporte un moment de plaisir ou de tendresse. Ou une forme de honte de la curiosité que j’ai pu avoir sur le fonctionnement d’une relation sexuelle avant l’âge de 8 ans il me semble.
Mais ce que je veux avant tout c’est une forme de justification et même si cela me déchire le ventre car aucun acte n’est justifiable quand une agression sexuelle à lieu, une part de moi souhaite la justifier. Peut-être pour mon propre équilibre ou pour écarter une forme d’injustice…
Mais assez d’introspections, ce témoignage pourra peut-être aider certaines personnes dans mon cas.
En toute honnêteté je ne sais plus quel âge j’avais ainsi que celui de l’homme ou jeune homme qui m’a abusé. Cette personne est un proche de ma famille, je ne l’ai que très peu vu mais j’entends parler de lui de temps en temps. Je devais avoir à peu près 8 ans quand je suis partie en vacances avec ma famille, il était là avec ma sœur et moi. Nous étions les seuls « enfants » et je le trouvais très sympathique puisqu’il jouait souvent avec ma sœur et moi à l’étage. Seulement, nous n’avions pas la même définition d’un jeu. Il était différent avec moi qu’avec ma sœur, je me souviens même que je culpabilisais à l’époque qu’il m’accorde plus d’attention à moi qu’à elle, cette pensée me répugne.
Mes souvenirs sont vagues, mais nous n’avions que deux jeux : le cache-cache et le « Hu dada » (Ouais… Pas très original). Nous nous cachions toujours tous les deux sous les draps et ma sœur comptait tout le temps, je ne me souviens plus de ce que nous faisions sous les draps. Le hu dada par contre je me souviens bien, il n’hésitait pas à me repositionner si j’étais mal assise, en gros si je n’étais pas sur son sexe. À chaque fois je me disais que ce n’était pas comme avec papa, que je devais sentir sa ceinture peut-être, mais je me souviens que c’était très dérangeant et que ses mains sur mes hanches pas encore développées ou que la force avec laquelle il me maintenait me faisait presque mal. Il me proposait souvent de le rejoindre dans son lit la nuit si je voulais être avec lui ou même sans raisons, je ne l’ai jamais fait, mais jusqu’où serait-il allé pour satisfaire son désir égoïste ?

C’est bien des années plus tard que j’ai compris, la première personne à qui je me suis confiée est à une cousine plus vielle que moi mais certainement encore trop jeune pour comprendre mon signal d’aide. La deuxième personne est ma tendre sœur qui a toujours cherché à m’apporter son aide et m’écouter même si je lui en ai peu parlé. La troisième personne était ma mère qui représente pour moi un modèle de femme forte et magnifique, nous en avons parlé une seule fois.
Aujourd’hui j’ai du mal avec la sensation de sentir l’érection d’un homme contre mon corps je ne veux plus être forcée à sentir cet inconfort. J’ai ensuite appris que cet homme devenu adulte avait une petite fille, je m’imagine souvent avant de dormir d’être confronté à lui et de lui demander s’il arriverait à la regarder en face si à mon âge (23 ans) elle savait à quel point son père avait pu être égoïste. Je ne lui souhaite pas de malheur mais j’aimerais qu’il prenne conscience des actes qu’il a commis.
Mais, et maintenant ?
Que faire pour répondre à ces questions et surtout à ne plus m’en poser ?
J’aurais aimé apporter plus de réponses pour aider des personnes dans une situation similaire mais je ne les ai pas encore trouvés.

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Anais
Anais
1 année plus tôt

Bonjour votre témoignage me touche et je comprend les multitude de question que nous nous posons même après un trauma c est humain de donné un sens à cette horreur car c’est tellement inimaginable que nous préférons qui est un sens pour pas être réduit à une victime d un porc et avancé au plu vite et pourtant bien que cette case est inconfortable c’est ce que nous sommes, mais une fois qu’on réalise que ce n est pas notre faute, que le responsable c est bien lui là certaine ce dise “j ai étai victime d’un viol” “étai” car elle sont sortie de cette case après avoir guéri leur psychisme moi je préfère employer “je suis une survivante d incestes” vous avez dis si nous devons avoir un sérieux trauma ou non pour ce sentir légitime toutes victimes qui bien on des vécus différents sont pour moi toute légitime à partir du moment où elle ressente cette douleur infâme je prend même en compte les attouchement déplacé, réconcilie la petite fille je m’y vois aussi pourquoi m avais t il fait ça alors qu il était en couple et militaire? Es que je mériterai d’avoir des enfants après ça ? Pourquoi lui a des enfants et continue à vivre alors que je me suis battu pour qu il pourrisse en prison? Je me les pose plu car le mal étant arrivé il y a 25ans je décide de me dire que la vie lui fera payer et d’avancer dans l ombre puisque il y’a pas de vrai reconnaisse pour nous on ce retrouve dans ce site qui aide beaucouq a montrer ses cicatrices invisible et vous devez par vos mots aimé la petite fille et non culpabiliser d’un tort ou elle est pas responsable en admettant que a ce moment là vous avez étai une victime quitte à voir une thérapeute ou un psy bien que je conseille jamais de psy vous êtes libre de vos choix je vous conseillé de regarder Jessie il est sur Netflix il traite le même sujet avec un côté un peu triller mais le message est puissant. Bon courage. Anonyme.

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