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Et de trois!

A vous mes amies femmes violentées dans votre esprit, dans votre chair,
A vous tous hommes de peu de foi, d’honneur et de respect qui avez osé franchir la ligne rouge un jour au lieu de vous faire prendre en charge psychologiquement,

Petite, j’allais souvent à la campagne chez mes grands-parents avec ma famille. J’aimais ces retrouvailles, l’odeur de cette maison et des champs dans lesquels j’aimais courir avec les enfants du quartier. Pendant des années, j’ai profité pleinement avec une belle innocence de ces vrais moments de ressourcement, habitant alors en ville.
Un soir, mon grand-père est venue me dire au revoir et s’est montré plus câlin que d’habitude…
Et des années durant, tant que cela lui a été permis de le faire en raison de sa santé, j’ai été attouchée par lui. Quand j’y penses à présent, cela ne me semblait pas être mal, cela me semblait même plutôt normal ce rapport intime & tendre qui me donnait du plaisir, car j’avais confiance en lui… J’ai compris plus tard, peu avant l’adolescence que ses agissement n’étaient pas normaux…
Plus tard, c’est mon petit ami qui a perdu le contrôle… un soir… à l’arrière d’une voiture… dans une allée isolée… mon esprit s’est douloureusement détaché de mon corps dans un instinct de protection, surtout penser à autre chose, cela ne m’arrive pas, pas lui, me taire, ne pas crier, ne pas pleurer pour ne rien provoquer de plus,…
Et puis l’an passé, alors que je venais de me séparer de mon mari, je suis allé passer Noël chez ma mère et son mari, ancien militaire. J’avais bien senti un rapprochement de compassion et de tendresse de ce dernier vers moi à la mort de mon papa et avait mis cela sur le compte de la peine de la perte de ce dernier car ils étaient amis, je crois.
Mais je n’aurai jamais imaginé sentir un soir de Noël son sexe se frotter contre mes fesses sans pudeur et sans gêne dans le noir d’une salle de bain …
Je n’ai pas pu réagir, j’ ai ignoré son attouchement tant ce que je venais de vivre était surréaliste, je n’y croyais tout simplement pas …
Je ne l’ai pas revu depuis, ni ma mère d’ailleurs qui ne m’as pas plus protéger de lui qu’elle ne m’avais protégé de mon grand-père…
Mon grand-père ne m’a jamais de mandé pardon, mon ex petit-mai s’est excusé des années après, à la faveur de retrouvailles. Cela m’a fait un bien fou que je ne saurai expliquer ici.
Je ne reverrais probablement jamais mon beau-père.

Merci pour ce lieu de parole qui nous fait mesurer combien beaucoup d’entre nous ont souffert ou souffrent encore, se sont tu ou se taisent encore.

Je ne peux pas finir sans nous encourager à lever nos voix haut et fort pour gagner un vrai combat, celui de la reconnaissance de la violence morale ou physique, sans condition, la reconnaissance de nos droits dans le monde entier par les instances compétentes et enfin pour toutes l’égalité des salaires .

Une femme anonyme

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anonyme2
anonyme2
6 années plus tôt

Courage à vous. Je sais à quel point cela doit être pénible et douloureux de ne plus revoir votre mère. Cette mère qui ne vous a pas défendu comme elle l’aurait dû le faire ! Que ce soit avec son père !
Ou avec votre satané beau-père malsain ! Je pense que vous avez un deuil à quelque part à faire. Le deuil de ces trois personnes qui vous ont salit, trahis, qui ont ignoré votre douleur, votre insouciance, vous ont volé une part de vous même sans demander permission, ni pardon.
Concernant votre ancien petit ami… il vous a blessé comme jamais il n’aurait dû le faire… mais contrairement aux trois autres, il vous a demandé pardon. Et a reconnu ses fautes. Ce n’est pas pardonnable, ni acceptable ce qu’il a fait, c’est un viol je présume, mais disons que pour avancer, cela enlève un poids… le poids du non-dit, de l’indifférence devant la souffrance qu’il vous a fait. Et cela vous prouve que vous n’étiez pas la seule à ruminer cet épisode. J’espère qu’il s’en est voulu, s’en veut encore, et n’a pas recommencé avec une autre.
Votre grand-père doit vous manquer, et pourtant, il ne mérite pas de vous avoir eu et de vous avoir en tant que petite fille. Concernant votre beau-père… quel homme… quelle image paternelle… il ne mérite même pas que vous l’appeliez beau-père, puisqu’il ne mériterait que le nom d’étranger.

Même si c’est dur, ne revoyez plus jamais ces gens. Vous méritez d’être heureuse. Mais pour être heureuse et épanouie, cela signifie vivre loin de ces … personnes.
Car ils vous ont fait quelque chose d’impardonnables, et en prime, ils ne vous présentent aucun intérêt, aucunes excuses. Alors ne prêtez plus d’attention à leurs absences, leur indifférences, leur méchanceté, voir leurs bestialités. Vous méritez mieux. Vous méritez le bonheur.
Courage à vous. Restez forte.

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la marte
6 années plus tôt

Bonjour,
As-tu dis tout ça à ta mère. Contraire à ce qu’on croît elle l’ignore peut-être.
Courage.
L’inceste est une infamie qui se transmet de générations en génération jusqu’à ce que tu dise stop : et tu as dis stop.
Je te comprends.

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