J’ai été sous la direction d’un directeur de service dans une institution sociale très connue à Genève. À mon arrivée, j’ai eu plusieurs fois des remarques sur ma façon de m’habiller, pas assez féminine à son goût, me suggérant de porter des jupes, par exemple. Je suis restée à mon style, sans me laisser impressionner, plutôt dégoûtée de ce genre de comportement. Un soir que je finissais un travail où j’allais dans une pièce où se trouvait mon matériel, il ne restait que lui dans le bâtiment. En passant devant son bureau ouvert, je lui dit « bonsoir », professionnellement et sans ambiguïté et il me répond avec un ton, lui, très ambigu : « si les fantômes du bâtiment organisent un viol, prévenez moi, je viendrai ! »
J’avais déjà fait quelques pas dans le couloir et je pensais d’abord avoir mal entendu. Mais j’ai distinctement entendu ces paroles. J’ai été faire mon travail tout en étant sur mes gardes. Il ne s’est heureusement pas pointé.
J’ai par la suite subi une délégation à un poste sans intérêt, été dénigrée sur mon travail , avec menace de type mobbing pour que je justifie ma place..
j’ai changé de poste.
J’ai entendu de nombreuses histoires du même type, auprès de femmes plus fragiles qui avaient peur de venir travailler. J’ai reporté ce problème à la hiérarchie qui n’a pas jugé utile, à ce jour, de faire quoi que ce soit pour dévoiler ces harcèlements sexuels et psychologiques…
Le directeur est encore à sa place…
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