En couple en coopération au Moyen-Orient, enseignante, 20 ans. Tout est interdit aux femmes dans ce pays, elle passe outre, rentre à pied chez elle, ce n’est pas loin.
Elle marche en plein soleil, tout est fermé dans l’implacable ville arabe. Tout d’un coup, un vélo qui l’aborde, puis deux puis d’autres encore, tournent autour d’elle, une main prédatrice à chaque passage pour profiter, agresser, peloter. Elle crie, appelle en vain, pleure, manque de succomber sous les attaques, et puis soudain, voilà un chien, il entre dans le cercle, passe entre elle et eux, et puis d’autres chiens encore arrivent surgis eux aussi de nulle part, ils l’entourent l’air de rien en trottinant, difficile pour les porcs maintenant d’atteindre leur cible, un vélo s’éloigne, et puis les autres suivent, ils abandonnent, un porc sait bien qu’il n’est pas de taille contre les chiens.
Elle ne sait rien des féroces vélos mais elle reconnaît parmi les chiens ces parias, ces pelés, ces galeux, ces pouilleux de chiens errants tellement misérables qui hantent la ville, chassés de tous et que, depuis son arrivée, elle se nourrit chaque jour des restes de sa table.
Excellent
Anne64
Très belle histoire. Souvent les animaux sont d”un grand secours et je pensais justement, bien que ça ne soit pas toujours possible, qu’il était judicieux pour les femmes se sentant menacées, de sortir avec un chien de fort gabarit. Je suis un homme et dans un tout autre contexte, quand j’étais enfant, nous gardions à la campagne le chien d’amis, et moi tout petit que j’étais mes parents me laissaient aller promener loin et tout seul en compagnie de ce chien qui m’aimait. Il était très gros, grand, un molosse bringé à forte gueule, qui faisait peur et personne ne m’a jamais approché en sa compagnie. Dans certains cas, dans certains lieux, ça peut aider.