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Confession

A l’âge de vingt deux ans, la nuit du 3 juin 2022 … C’est une nuit sombre, le bruit de la musique résonne, l’odeur de l’alcool envahit les rues et ma culpabilité m’envahit devant l’acte effroyable auquel j’assiste.Je me retrouve à regarder mon exécution allongé sur le sol face à mon bourreau qui m’arrache mon intimité et ma dignité. Je suis pénétré physiquement et mentalement contre mon gré. Cet homme d’aspect angélique décide de me faire porter cette croix sur mes épaules avec l’inscription: FEMME VIOLE
Quand je suis rentrée chez moi cette fameuse nuit les sanglots et l’incompréhension m’accompagnent .Suis -je une victime? Dois -je croire que mon comportement à induit se crime.Suis-je une victime ? Dois-je croire que mes habits à induit se crime.Suis-je une victime? Dois-je croire que ma présence induite ce crime.
Pouvait-il disposer de moi comme il l’entendait? Je suis réduite à l’état de femme objet comme un vase fendu contenant des fleurs fanées.NON c’est possible!Cela est-il vraiment arrivé ? A a fin de cette nuit épouvantable où se mélangent questions, pleurs doutes,rage.J’ai pris la décision de me choisir MOI.
Alors le lendemain j’entame les procédures pour porter plainte. Cu vais-je ? Hôpital? Commissariat? Internet ne précise pas l’ordre.. Alors cette partie, il est 9h je débute cette journée spéciale avec une amie et une gueule de bois.
Première fausse étape : L’hôpital
Je me présente à l’accueil du centre hospitalier de ma ville : J’affronte les premiers regards, ce fameux regard ( c’est vrai ?, si c’est vrai la pauvre. ) On m’oriente aux urgences.
GO! Après une heure dans la salle d’attente j’apprends que je suis au mauvais endroit.Il faut monter au 3 ème étage service urgences gynécologiques.Une infirmière m’accueille entourer de femmes enceintes .Je lui explique ma situation et m’indique qu’il faut d’abord aller voir la police.
Il est 12h on repars de l’hôpital direction le commissariat en espérant trouver de l’eau sur le chemin.
Première vraie étape: Le Commissariat
Je me présente, les interrogatoires s’enchainent pendant des heures , il faut répéter encore,
encore …Chaque détail,chaque mouvement,chaque minute. Mes émotions d’hier soir ressortent, l’impression de revivre cette scène irréaliste. En espérant trouver un regard d’approbation de la part

du brigadier en réponse à mes incertitudes.Je repars avec le mot viol qui fait dorénavant partie de ma vie.Bref il est 15h on continue l’aventure avec le brigadier.
Deuxième vraie étape: L’hôpital ( plus précisément les urgences gynécologiques)
Je retrouve l’infirmière et les femmes enceintes dans le service.On m’annonce que c’est le chef de service qui va m’examiner accompagné d’une étudiante infirmière.Il faut d’abord se mettre à nu afin d’examiner tout le corps (hématome, griffures) pour ma part une douleur au niveau de la fesse gauche lorsque je suis tombé au sol.Ensuite on m’explique qu’ils vont rechercher des lésions au niveau vaginale. Ils insistent sur le fait que même en l’absence de lésion il peut avoir VIOL .
Me voilà les jambes écartées, deux têtes entre les cuisses déterminant si OUI ou NON.Mais ce n’est pas fini, cinq cotons-tiges à prélever à l’intérieur de moi.Je vous garantis que ce n’est vraiment pas agréable, surtout après les douleurs endurés la vielle.Enfin on me donne des médicaments afin de prévenir des IST.Je repars avec un BON COURAGE et une carte avec un numéro. Il est 17H je rentre chez moi.En passant je donne au brigadier les vêtements portés lors de la nuit afin de faire des prélèvements.Enfin cette journée est terminée.
Troisième vraie étape: (?)La vie continue
Me voici seule chez moi.Je pense à mes parents, je leurs dit? Mon frère je lui dit, sachant qu’il connaît l’agresseur? Puis reviens cette fichue culpabilité!
Pourquoi moi ? Je ressens encore ses mains sur mon corps, son pénis flasque entrer en moi, la douleur qui me saisit. Mes hurlements, mes pleurs ne sont pas -ils assez fort? Pourquoi n’arrête-il pas? Comment j’ai pu me retrouver dans cette situation ? Je le mérite? Pourtant j’aime mon corps, je n’ai jamais voulu lui faire de mal.
Le temps défile des jours, des mois ce crime invisible se ressent à chaque fois que je suis nue face a mon miroir, chaque fois que je me douche voulant me frotter si fort l’entre jambes , chaque fois q’un autre homme souhaite me toucher.L’impression d’être dans un corps tachée de sa semence nauséabonde.Mon monde s’écroule au fur à mesure que j’en parle, la honte m’envahie au quotidien. Mon entourage est là dans un premier temps puis s’estompe petit à petit … Trop difficile à supporter! Heureusement pour moi ma famille a été une bouée au milieu d’un océan de jugement. Tu as l’air déprimé aujourd’hui, sourit.Tu as beaucoup ondes négatives en ce moment.Tu me tires vers le bas avec ton histoire !
Cependant selon moi ma famille ne peut pas tout entendre, je souhaite les protéger de ce fardeau. Un psy? Trop cher ( entre 60 -90 euros la séance) Néanmoins l’Etat propose huit séances gratuites avec des psychologues conventionnés.Un seul dans ma petite ville et on peut dire que le feeling n’est pas passé.Le numéro sur la carte, une association qui ne m’a jamais répondu.Par la suite mon

médecin généraliste me diagnostic une dépression et me voilà sous anti-dépresseur.Je revois ce médecin court de mes nombreux arrêts de travail dû à mes crises d’angoisses nouvellement arrivée dans ma vie. Et me voilà sous anxiolytiques. Enfin des insomnies, des cauchemars me hante chaque nuit.Et me voilà sous somnifères.
Plusieurs mois après mon agresseur n’a toujours pas été interrogé.Il ne connaît pas toujours la lourdeur du mot VIOL.Sans nouvelles du brigadier, sans nouvelles du service hospitalier . Aujourd’hui je suis une femme de 23 ans qui à était violé je ne suis pas la première , ni la dernière. Je suis toujours sous anti-dépresseur mais les autres pilules ont disparu ! Je me bats tous les jours contre ma dépression, et mes angoisses.J’ai commencé des cours de boxes avec une femme formidable qui m’aide à retrouver confiance en moi. Je mange avec mes parents tous les dimanches. Je prévois un voyage seul. J’apprends à reconnaître les vrais amis.
Enfin je confesse ces mots dans un but libérateur peut-être que personne ne me lira mais j’espère que la jeune femme d’avant sera fière de moi.
PS: le mot viol est en gras pour habituer les gens à le voir, le lire et le prononcer quoiqu’il donne envie de vomir à chaque fois qu’on y pense.
Lucky girl

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