Il y a neuf ans, j’ai passé un entretien dans une boite du côté du métro Opéra à Paris. J’avais rencontré le patron quelques jours auparavant sur un salon pour l’emploi qui pouvait permettre à des jeunes de laisser leur CV à des stands. Ce type m’avait alors interpelé à distance alors que je faisais la queue pour passer déposer mon CV à ce stand. Après avoir échangé quelque peu avec lui, je me retrouve donc à passer un entretien avec lui ou celui-ci me pose des questions toutes plus étonnantes les unes que les autres et parfois très privées et personnelles. J’avoue avoir été assez déstabilisée par toutes ces questions pourries et vraiment très gênantes. On simule le fait que je sois presque pris et quasiment engagé en me faisant passer d’emblée une sorte de formation de deux heures par un des salariés juste après l’entretien. La suite a été infernale : J’ai passé en tout et pour tout quatre entretiens avec ce type qui d’une fois sur l’autre commençait à faire des allusions étranges. “J’espère qu’on va passer beaucoup de bon temps ensemble” en me passant la main dans le dos avec un grand sourire. “J’aime sentir que mes salariés se donnent à moi”. Etc etc… Ce mec a juste essayé de jouer avec le désespoir d’un jeune qui cherchait du taffe à la fin de ses études. La boîte en elle-même était ridicule et le poste qu’il me proposait était franchement débile, naze, pourri, et ridicule aussi. Je ne peux pas m’empêcher de repenser à cet homme horrible quand je repasse par la rue de la Paix.
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