c’était des camarades de classe

il est actuellement minuit .

je vais tout lâcher

il n’y a pas très longtemps, j’étais en seconde, j’avais15 ans. C’était un Jeudi soir où je finissais les cours à 18h.
J’habitais près du lycée, je rentrais à pieds.
Pour rentrer chez moi, il fallait marcher le long d’une cité universitaire, puis une allée d’immeubles.
je me rappelles, il pleuvait beaucoup, je voyais pas très bien et il faisait sombre.
Je passais devant un des bâtiments et j’ai senti quelque chose me bousculer fort et je suis tombée parterre.
C’était lui, un garçon de ma classe . Au début je l’avais pas bien reconnu, il avait une capuche . Ensuite j’ai reconnu sa voix quand il s’est excusé . Il m’a aidé à me relever, il m’a demandé si ça va etc… jusqu’ici tout va bien, je lui dit que c’était pas grave et à demain.

Sauf que là, il me prend le bras mais vraiment fort alors je me débats mais il insiste, je vois un autre garçon avec une casquette et une capuche par dessus qui arrive, là j’ai directement reconnu la carrure et les vêtements qu’il avait porté ce jour là. ils me traînent jusqu’au rez de chaussée DU bâtiment, mon coeur il battait trop fort, je tremblait, j’avais qu’une envie c’était de rentrer chez moi, d’être au près de ma famille. Sauf que ça ne s’est pas passé comme sa malheureusement .

Pendant qu’ils me traînaient de force dans les escaliers je m’imaginais déjà pleins de scénarios dans ma tête de se qui pourrait bien se passer. De base j’avais rarement adressé la parole à ces deux camarades, je n’avais aucune idée de quoi ils étaient capable.
J’étais entrain de crier, il y en a un qui m’a mis un genre de sac en tissus la bouche, je pleurais, je me disais que c’était la fin, ça y est..

Je ne me rappelle plus de l’étage mais je sais qu’ils ont pas beaucoup monté.

la porte était déjà ouverte, comme si c’était déjà prévu depuis longtemps .

Aujourd’hui j’ignore encore à qui appartient ce logement . Il était dans un état pas possible, ça sentais mauvais, j’avais peur, mes larmes sortaient toutes seules.
L’un d’entre eux m’a cogné contre un mur très fort. j’étais comme endormie c’était bizarre j’avais mal (je crois que j’étais évanouie )

je me suis réveillée sur un matelas avec un mal de crane insupportable en croyant que j’avais fais un cauchemars . je ne me rappelle pas de se qui s’est passé pendant que j’ai perdu connaissance mais une chose est sûr, c’était pas beau à voir et Dieu merci je n’étais pas éveillée.

bref quand je me suis réveillée sur le matelas, il y avait personne dans la pièce comme si j’avais rêvée . c’est là que je remarque que ma culotte et mon jean étaient baissés. il y avais du sang sur le matelas sale et j’avais vraiment mal là où vous savez… J’ai compris se qui s’était passé .

Je suis restée comme sa, j’ai pleuré, pleuré, pleuré pendant 10 minutes .
j’ai pris mon téléphone dans la poche de ma veste, il y avais 0 notifs, 0 appels de mes parents. j’étais soulagée de savoir qu’ils n’étaient pas inquiets car je ne comptais pas leur dire se qu’il s’était passé .

je suis rentrée chez moi vers 19h et quelques, en séchant mes larmes, j’ai fais comme si de rien était et j’ai dis à ma mère que j’avais raccompagné une amie chez elle et que c’était pour sa que j’avais mis du temps. la nuit j’arrivais pas à dormir, je faisais que penser, je me sentais salie, faible, mauvaise…
le lendemain, j’ai dis à ma mère que je me sentais pas bien et elle m’a autorisée à ne pas aller en cours.

Lundi était un jours férié puis mardi, je suis allée au lycée .

Je suis allée au lycée mais je ne suis pas allée à mes cours J’ai passé ma journée dans la cage d’escaliers des dames de ménages … je me suis mise à pleurer comme sa sans raison (enfin si il y en avais des raisons mais bon).

j’ai fermé ma gueule, je suis allée en cours les autres jours en voyant la tête de ces monstres me sourire. Oui j’ai encaissé, je sais qu’ils ont pas paniquer car eux mêmes savaient que j’étais faible et que je n’allais rien dire.

J’ai rien dis parce que j’avais peur.
voyez à quel point je suis conne.

Aujourd’hui, j’ai 18 ans, j’ai un petit copain, j’ai changé de ville, de maison, j’essaye de me reconstruire. j’essaye d’oublier, parfois j’hésite à l’avouer à ma mère ou à mon copain mais il y a toujours quelque chose qui m’en empêche.

J’ai témoigné ici histoire d’évacuer se que j’ai gardé pendant 3 ans et demi. Même si c’est anonyme (autant pour moi)

ça je le souhaite à personne
à toutes celles qui sont victimes d’agression sexuelles, vous n’êtes ni les premières, ni les dernières, il faut se battre, il faut être forte et surtout porter plainte et parler , je suis pas la mieux placée pour dire sa mais ne faites surtout pas comme moi s’il vous plaît . Dénoncez !

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1 Commentaire

  1. Aurelie Rueff

    Il est encore temps de porter plainte. Si vous choisissez de le faire c’est aussi pour les éventuelles futures victimes de vos agresseurs. Bon courage !

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