C’étaient des amis, dont un était cher à mon cœur. Appelons ce dernier A, et l’autre B.
Dès lors que j’ai rencontré A, il a commencé à avoir les mains baladeuses. Je lui ai fait comprendre que je n’étais pas intéressée. Il s’est un peu calmé, mais lors d’une autre sortie entre amis, il a continué. C’étaient des mains au cul, autour des hanches, des caresses. Ça ne s’arrêtait jamais. Je le repoussais, voire fuyait, mais venait un moment, où épuisée, je n’avais plus la force de ne pas me laisser faire. Pour lui, ça avait l’air d’un jeu . Je me suis convaincue que ce n’était pas grave parce que je l’appréciais sincèrement, et je dirais même, je l’admirais.
Lors d’une sortie avec A, j’ai rencontré B. J’appréciais beaucoup B, aussi. Avec B et A, j’ai parlé de sexe. Rapidement, la conversation a dérivé sur mes relations intimes (je suis homosexuelle) et sur mon fessier, apparemment mis en valeur par le short que je portais ce jour là. Je me suis pris une avalanche de remarques. Je ne me souviens plus d’aucune d’elles, juste de l’état de sidération dans lequel j’étais plongée.
En plus de ces remarques, ils ont commencé à balader leurs mains partout sur mon corps (SURTOUT sur mes fesses) et à mimer la pénétration dès que je me penchais. Encore une fois, c’était constant, sans une minute de répit. Contrairement aux fois précédentes, je n’ai pas été en mesure de me défendre. J’étais complètement paralysée. Au moment de se quitter, B m’a embrassée de force. C’était dégueulasse.
J’en ai parlé à des amis et ils les ont rappelés à l’ordre. Depuis, je côtoie toujours ces deux garçons, mais beaucoup moins et avec toujours une grande méfiance à leur égard. J’ai une honte terrible vis à vis de ce qui s’est passé. Je n’oserai jamais leur dire en face “Vous m’avez agressée sexuellement”.
Je ne comprends pas comment toi, qui te présentes comme homo tu as pu supporter ces mains baladeuses et ces simulations obscènes. En tous cas ces deux types sont à fuir absolument, ils ne sont pas fréquentables et ne te respectent pas. Tu ne peux pas les aimer et les admirer mais tu dois les détester et les mépriser. Tu peux le leur dire ou alors les ignorer désormais, et surtout, terminé les mains qui ne savent pas se tenir et les propos dégradants. Reprends toi et protège toi.
En réalité, je ne le supportais pas. Si je les laissais approcher leurs mains de moi, c’était uniquement par épuisement ou par sidération (cf.mécanisme de sidération psychique). C’était bien évidemment dégradant au possible. Je garde un souvenir proche du traumatisme de l’humiliation vécue lors de cette journée d’été.
Je le sais bien, mais j’aurai trop honte de remettre ça sur le tapis devant mes amis. Quand ils m’ont défendue, c’était terrible. Bien évidemment, leur action était fort louable en elle-même, mais je me suis sentie honteuse et coupable, comme si j’avais accusé des innocents à tort, mes “pauvres amis” qui plus est. J’ai essayé de me convaincre que ce n’était rien, que j’étais une folle qui faisait tout un tintouin pour pas grand chose, et encore aujourd’hui, il m’arrive de me le dire, même si immédiatement, je me fous une claque de réalité et recolle le mot “agression sexuelle” ou “harcèlement sexuel” sur cette réalité. J’ai regretté d’avoir parlé, mais c’était la meilleure chose à faire.
Depuis, quand un homme me touche, même si c’est parfaitement amical, je me sens extrêmement mal à l’aise et le repousse violemment. Genre hier j’étais à une soirée gay/lesbienne, et y’a un mec gay qui a mis sa main sur mon épaule, mais genre vraiment en mode pote, et j’ai sursauté et reculé, j’avais super peur. Je n’ai guère confiance qu’en mon meilleur ami.
Chère Lilo,
Je suis de l’avis de Loulou ! Ces mecs ne sont pas fréquentables, ce sont des porcs! A fuir absolument !
Je remarque une similitude avec votre post “Je balance ma truie” : vous ne vous faites pas assez confiance !
Vous êtes toujours à penser que vous vous faites des films, que vous êtes folle, que c’est le fruit de votre imagination, que cela ne se peut pas, que vous hallucinez, que vous poussez car ce n’est pas si grave !
Pourquoi agissez-vous ainsi ? Pourquoi minimisez-vous les actes d’agression sexuelle de ces deux pervers ? Mais aussi de votre truie ?
Pourquoi n’avez-vous pas confiance en vos sensations, en ce que vos sens vous signalent ?
Encore une fois vous n’avez pas su vous défendre et encore une fois vous avez honte de vous !
Je pense que vous minimisez les faits pour ne pas avoir à réagir car vous ne savez pas comment le faire ! Vous avez peur de surréagir ou de sous-réagir !
En fait, le fait qu’il y ait dans votre famille des problèmes de pédophilie et d’inceste, le fait que vous soyez homosexuelle, tout ceci contribue à fausser tous vos repères en ce qui concerne la sexualité !
Il est grand temps que vous consultiez pour que l’on vous apprenne ce à quoi il faut réagir et comment vous devez réagir!
Cela ne remettra pas en question votre orientation sexuelle, mais vous apprendrez à vous faire confiance et vous saurez comment réagir et vous défendre! Et fini d’avoir honte de vous !
Parlez à votre psy de vos deux posts, de votre comportement et de ce que je pointe du doigt ! Cela vous servira de base pour commencer votre thérapie !
Bonne chance Lilo !
Je commence enfin à ressentir, mais c’est extrêmement violent. Je me prend de plein fouet tous les sentiments refoulés depuis 1 an, c’est-à-dire à peu près tous les sentiments dits “négatifs” qui existent: tristesse, colère, angoisse, peur, mais encore, à leur place à habituelle, culpabilité, honte, déni. Des images de ce qui s’est passé me reviennent en flashs. C’est un choc pour moi, toute cette violence qui resurgit. Je me sens mal. La veille du bac, c’est pas optimal.
Mais je sens, que déjà, je me sens un peu plus légitime, que je commence à ressentir de la colère envers mes agresseurs. Aujourd’hui, par exemple, sous le conseil d’une bonne amie, je les ai tous les trois supprimés en ami sur facebook.
Je ne comprend pas par contre quand vous dites que les affaires d’inceste et de pédophilie dans ma famille (je pourrais vous expliquer plus en détails ma situation familiale si vous le souhaitez, mais pas en public) faussent ma vision de la sexualité, encore moins mon homosexualité.
Chère Lilo,
Je suis désolée ! Ne pensez pas à tout ça maintenant ! Bloquez vos émotions jusqu’à ce que votre bac soit fini ! Vous pouvez le faire car vous l’avez fait jusqu’à maintenant !
Concentrez-vous sur votre bac !
Je ne bouge pas, vous pouvez me contacter plus tard ! Vous revenez sur ce post ou l’autre. Je les surveillerai !
Pour me parler en privé : vous cliquez sur mon icône Catoune, on vous proposera une conversation privé avec moi !
À bientôt Lilo ! Et je croise mes doigts pour votre bac !
Merci mais ne vous inquiétez pas, pour le bac. Je suis sûre de moi. Je me suis mise dans un état d’esprit motivant, je me bourre le crâne avec l’une de mes maxime préférées: “Plus on a peur de tomber, plus on tombe”.
Ce matin, sur le chemin du lycée, j’y ai réfléchi, et je me suis rendue compte qu’avant et après cette fameuse après-midi, il y a eu d’autres actes d’humiliation de la part de ces deux garçons.
A (actuellement 17/18 ans):
-lorsque nous faisions des actions ou vérité, il s’arrangeait toujours pour qu’il puisse m’embrasser. Si je refusais, il me culpabilisait en me disant que j’étais une coincée ou que c’était pas du jeu. Rien à avoir avec le baiser baveux de l’autre. Juste des smacks.
-lors d’un jeu de la bouteille, il a par la même méthode peloté mes fesses devant tout le monde, et pour qu’on soit à “égalité”, je devais toucher son torse, égalité évidemment inexistante
-lors d’un action ou vérité, j’ai eu comme gage de lui faire un suçon. Il m’a emmenée dans les toilettes des garçons et puisque je ne savais pas faire un suçon, il m’a “montré” en le faisant sur moi. J’ai trouvé ça immonde à en gerber. J’y ai souvent repensé après ça.
-lors d’une bataille d’eau avec lui ainsi que celle qui serait ma future truie, en plus de profiter du fait que j’étais en soutif pour me toucher allègrement, ils ont insisté pour que je retire ma jupe, mais je ne voulais pas, étant tout de même dans un jardin public. Il a même tiré sur ma jupe pour essayer de l’enlever.
-à cette période, j’étais constamment collée avec ma future truie (à l’époque, j’étais encore consentante), et mon porc se (il y a eu un triangle amoureux où moi et A essayons tous les deux de séduire ma future truie) et essayait au passage de coller ses mains un peu partout sur moi en disant “regarde, elle elle se laisse faire” ou “allez, laisse moi te toucher” (sauf qu’elle était consentante)
-lui et ma truie ont essayé d’un commun accord de voir la couleur de ma culotte. Je me suis débattue, mais à deux contre un, j’étais plus faible. Ils ont réussi à descendre un peu mon pantalon et ont réussi à voir la couleur de ma culotte. J’ai senti que la main de ma truie essayait de descendre plus loin, mais j’ai eu peur et je l’ai repoussée. C’est la première fois qu’elle a fait quelque chose sans mon consentement.
B(actuellement 15 ans):
-il m’a souvent fait des remarques du genre “t’es bonne”, “t’as un bon cul”, “dommage que tu sois lesbienne”
-un jour, je l’ai croisé et il a sorti à ses amis “vous avez le seum qu’elle soit lesbienne, vous voulez la baiser hein?” comme ça, normal, devant moi, comme si il m’adressait des paroles respectueuses
-après m’avoir agressée sexuellement avec son ami, il m’a remis une main au cul. Je me suis retournée et il s’est excusé.
A l’époque, je ne réalisais pas que ces actes n’étaient pas de simple jeux, mais je ressentais leur violence et chaque fois que je revenais de ces sorties, je me sentais humiliée où dégoûtée. Je crois qu’on peut qualifier à juste titre ces agressions sexuelles répétées de “harcèlement sexuel”, à moins que je me trompe.
Je n’arrive pas à vous envoyer de message privé, sinon :/
Chère Lilo,
Je rentre à peine du travail. En effet, j’ai essayé ce que je t’avais dit de faire pour avoir une conversation en privé et ça ne marche plus comme cela !
Il te faut t’inscrire ! Tu dois devenir membre ! Rien de difficile ! Tu gardes ton pseudo et il te demande un email et rien de plus !
Fais-moi savoir le moment où tu te seras inscrite et je t’adresserai un message en privé !
En fait, une fois membre, tu vas sur ton profil, puis sur messagerie et tu a un + pour nouvelle conversation et tu choisis mon pseudo et je reçois ton message !
Ce que tu as dit sur ces mecs, ce sont des cas sociaux ! Écarte-les de ta route et tu n’auras plus honte de toi !
On se reparle en privé !
Au fait, je t’ai tutoyée, dis-moi si cela te convient ou si tu préfères que je te vouvoie ? En ce qui me concerne, tu peux me tutoyer !