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J’ai grandi dans un petit village de Dordogne peuplé de 200 habitants. Voici un petit résumé des salopards que j’ai croisés entre mes 2 et mes 12 ans – c’est-à-dire durant mes toutes premières années de vie, entre la toute petite enfance et l’adolescence.

1° Entre mes 2 ans et mes 2 ans et demi, ma mère me dépose, chaque matin, chez une “nounou” agréé, Madame Geneviève B. . Un soir, je déclare à ma mère que “William m’a montré ses fesses”. Trop jeune pour me souvenir de ce qu’il s’est passé exactement, je flippe à l’idée que ce “gamin” de 14 ans à l’époque soit allé avec moi “au-delà” de cette seule exhibition… Combien de fois a-t-il fait cela ? Qu’a-t-il fait exactement ? Quelles sont les séquelles sur ma vie de femme ? Je ne le saurai jamais… Mais j’ai développé, dès l’âge de 21 ans, des troubles du comportement alimentaires (anorexie et boulimie) dont je n’ai jamais vraiment compris les causes – et que ces troubles sont souvent associés à des agressions sexuelles.

2° A l’âge de 8 ans, alors que c’est “la récré”, nous jouons, ma meilleure copine et moi-même, dans la cour de l’école, lorsqu’une voiture s’arrête, sur la route, à notre hauteur. Un homme d’une trentaine d’années me déclare chercher la maison de Monsieur Jenesaisquoi. Je le renseigne, mais il feint de ne pas comprendre mes explications, et me propose de monter dans sa voiture pour me conduire chez ce Monsieur : “Cela ne prendra qu’une minute, je te ramène à ton école ensuite, personne n’en saura rien !”. Par miracle, je comprends immédiatement qu’il s’agit d’un prédateur, et je file raconter à la maîtresse ce qu’il vient de se passer.

3° A l’âge de 11 ans, je me promène, un mercredi ensoleillé, avec mon petit chat, dans le champ situé en face de notre maison… Un voisin âgé d’environ 75 ans, Gabriel V***aillon, qui me connaissait depuis toujours, se trouve soudainement devant moi, et s’approche pour caresser le chaton, que je tiens contre ma poitrine. Le vieux dégueulasse passe du chaton à mes seins, de mes seins au chaton, l’air de rien… Encore une fois, je comprends immédiatement ce dont il s’agit, et je prétexte devoir rentrer chez moi pour partir. Quelques années plus tard, dans notre maison, en sortant des toilettes, je retrouverai ce vieux planté dans le salon, prétextant avoir frappé avant de se permettre d’entrer…

4° Je dois avoir 12 ans. Nous rentrons de l’école à pied, avec une camarade, et marchons le long d’une petite route de campagne… Une voiture passe, tout doucement. Le type nous regarde étrangement. Nous voyons sa voiture, 500 mètres plus loin, faire demi-tour, à toute blinde. Par instinct, nous comprenons qu’il se passe quelque-chose d’anormal… Nous rentrons dans la forêt, située en lisière de route. Le coeur battant, nous observons la route – planquées derrière un tas de bois. Les arbres, un peu clairsemés, nous permettent de voir la route. La voiture du type s’arrêt là où nous nous étions croisés… Il descend de sa voiture, nous cherche durant quelques minutes, passe une tête dans le bois, semble exaspéré de ne pas nous trouver, marmonne quelque-chose… Puis repars. Nous avons échappé au pire.

Aujourd’hui, adulte, je me questionne… Est-il “normal” qu’aussi jeune – et en l’espace de quelques années seulement – je me sois retrouvée à 4 reprises en présence de pervers et de pédophiles ? Est-il “normal” que mon institutrice ne m’ait pas questionnée, suite à ma rencontre avec un pédophile qui a failli m’embarquer à l’âge de 8 ans dans la cour même de l’école ? Est-il “normal” que me parents – à qui je n’ai jamais rien caché, à qui j’ai tout dit – n’aient jamais porté plainte, ni même passé un simple coup de fil à la gendarmerie ? Est-il normal que je sois retournée chez ma “nounou”, le lendemain du jour où j’ai avoué à ma mère que son fils se mettait nu devant moi… et les jours d’après… moi qui n’était qu’une petite souris prise dans une souricière face à une sorte de gros chat ?

Non, tout cela n’est pas “normal”. Et ce manque de “réactions” a été, en ce qui me concerne, encore plus mal vécu que ces agressions ou ces tentatives d’agression. Je porte une immense colère en moi, dont je ne parviens pas, à 35 ans, à me défaire… Ce silence, cette indifférence, ce manque hallucinant de conscience des adultes qui entouraient le bébé, l’enfant puis la pré-adolescente que j’étais a généré une violence inouïe.

Aussi, je demande aux adultes, aux parents, qui liront mon témoignage d’AGIR, d’être dans le “faire”. Car cet immobilisme tue. Aussi.

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Victoire
Victoire
6 années plus tôt

Tiens, je viens de me souvenir, soudainement, d’un autre événement inquiétant m’étant arrivé lorsque je devais avoir 13 ans – il y a plus de 20 ans, donc… Je l’avais complètement enfoui. Un mercredi après-midi, le téléphone sonne, alors que je suis seule chez mes parents. Je réponds. Une femme est au bout du fil. Je ne la connais pas. Je ne comprends pas ce qu’elle cherche et attend de moi ; elle donne l’impression d’avoir appelé un numéro “au hasard”. Elle me dit se prénommer “Magela”. Il s’agit, clairement – dans la voix et le propos – d’une adulte. Elle cherche à copiner avec moi. Elle m’interroge sur ma vie amoureuse (je rappelle que je dois avoir 13 ans – peut-être moins), cherche à savoir ce que j’ai “déjà fait”, se montre très intrusive… Elle n’est jamais vulgaire ; toujours “à la limite”. Ce qui est assez malin…
Je suis extrêmement mal à l’aise – mais, en jeune fille bien élevée, je n’ose pas raccrocher, et j’ai peur de faire “coincée” si je me défile (ce qu’on peut être con à cet âge !). Je ne suis pas en mesure de dire, du haut de mes 13 ans, si elle est “sympa” ou “mauvaise”, si je suis en danger ou pas… Je m’interroge pendant que nous discutons, mais je ne trouve pas la réponse.
Nous resterons ainsi une heure au téléphone. Elle me promet de me “rappeler vite”. Elle ne le fera pas – mais je resterais inquiète, longtemps, à l’idée qu’elle rappelle.
Qui était-ce ? Une connaissance se faisant passer pour une inconnue ? Une désaxée ? Une pédophile ? Une femme à la tête d’un réseau de prostitution infantile ? Quelqu’un qui “travaille” pour son homme – comme l’a fait l’ex-épouse de Marc Dutroux ? Là encore, je ne le saurai jamais. Mais je me dis que je suis décidément passée très près du pire bien des fois. Et pourtant, je n’ai pas grandi en banlieue, dans un quartier pourri avec des parents absents…

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