Au dessus d’un restaurant
Je travaillais dans les années 1987 en tant que secrétaire comptable. Je faisais la comptabilité de deux restaurants qui appartenaient au même propriétaire. J’avais 23 ans et le patron plus de 40 ans. Je savais qu’il était très coureur et changeait souvent de compagne. Au début il y a eu des regards, des frôlements. Et un jour, un après-midi, j’étais à l’étage dans un appartement qui servait de bureau, et il y avait une chambre avec un petit lit.
Ce dont je me souviens, c’est qu’il a débarqué dans le bureau, fermé la porte à clef, s’est approché de moi, à commencer à me caresser et à me pousser vers le lit….Un miracle ce jour-là, mon copain est venu me chercher (à croire qu’il le sentait) et depuis la rue, il m’a appelé (la fenêtre est grande ouverte, nous étions en juillet) et là j’ai couru à la fenêtre pour lui dire que j’arrivais ! Je ne sais pas comment j’ai fait pour sortir de cette impasse. Je n’ai rien dit, à personne, mais j’ai démissionné le lendemain. A cette époque-là, on ne parlait pas encore de harcèlement sexuel. Ce que je sais, c’est que je l’ai échappé belle !
Chère anonyme, vous avez eu une chance inouïe car c’était un piège mortel qui s’était refermé sur vous. Heureusement que votre compagnon est arrivé et vous a hélée ! C’est cet évènement fortuit qui vous a évité le pire !
Vous avez pris la bonne décision en démissionnant tout de suite. Ce prédateur utilisait bien sûr son appartement et sa position de supérieur pour organiser sa prédation sur les femmes de son entreprise. On voit bien cela avec l’affaire qui vient d’être jugée favorablement après tant d’années. Et comme vous l’écrivez, à cette époque, les poursuites étaient vaines le plus souvent. Merci pour votre témoignage.
Courage et soutien.