Attouchements par mon père

A l’arrivée au collège, je me suis retrouvée isolée et assez malheureuse dans ma classe. Mes parents l’ont vu et je crois que c’est pour ça que ça a commencé, mon père qui venait me border le soir. Il restait plus longtemps assis sur le bord de mon lit, à me caresser le dos. J’adorais mon père, il travaillait toute la semaine et je ne le voyais que le week-end, je passais des heures assise devant notre maison à guetter son retour du travail.

Ça a été très progressif. D’abord enlever la chemise de nuit, parce que le contact était plus agréable sur la peau, puis me demander de me tourner. Je n’aimais pas vraiment qu’il me caresse sur le ventre, parce que je commençais déjà à être consciente de ma poitrine et j’étais gênée, mais c’était la condition. Tous les soirs il poussait plus loin : les jambes, la poitrine… J’étais gênée par rapport à ma mère mais à 11 ans je ne savais pas quoi faire. Alors j’ai commencé à ne plus vouloir me retourner ou enlever ma chemise de nuit. Mais je me souviens qu’il passait sa main en-dessous pour forcer. La limite a été atteinte quand il a commencé à me caresser l’entrejambe et qu’il a commencé à embrasser mon corps en remontant : cuisses, entrejambe, ventre, seins. Le matin suivant, j’étais avec ma mère qui rangeait le linge quand j’ai voulu lui dire, pour que ça s’arrête. Je me souviens m’être mise à pleurer. On n’a pas été voir la police, parce qu’apparemment c’est moi qui le lui aurait demandé. Que je voulais juste ne plus JAMAIS penser à cette histoire. Mes parents sont toujours ensemble, mais mon père est faible aujourd’hui : au chômage, ne se lève que pour manger et regarder la TV, haï de toute sa famille. Je ne rentre pas souvent à la maison et ne lui adresse jamais la parole. C’est comme s’il n’existait pas. Mon petit frère ne sait rien de ce qu’il s’est passé, il déteste juste mon père à cause de ses idées réac et parce qu’il nous coupait tout le temps la parole, ne fait rien à la maison… Je ne pense pas qu’il ait lui aussi été victime, du moins je l’espère.

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