Lorsque j’avais 5 ans (en 1999) j’ai subis des attouchements par un garçon de 14 ans, on l’appellera P-A.
Nous vivions dans un petit village, et mon père était entraîneurs de foot où jouait mon frère William, quant il avait 13 ans.
Alain était le second entraîneur de l’équipe de foot et son fils P-A, âgé de 14 ans y jouait aussi.
C’est ce qui a rapproché nos familles, William et P-A sont devenus copains, nos pères aussi et nous nous réunissions régulièrement chez les uns et chez les autres, nous organisions des repas, je me souviens des paellas, je me souviens des matchs, des grandes tablées, de leur maison.
Un jour où nous étions chez eux, je me suis retrouvé seule avec P-A, dans sa chambre, il l’avais amené la, il m’a assise et à commencé à caresser mon vagin, longtemps, il me posait des questions en déplaçant ses doigts.
Je ne réagissait pas, je souriait bêtement et répondais brièvement « oui » quand il demandait si ça me plaisait.
Je me souviens qu’il avait les mains moites, son autre main cachait mes yeux.
La première fois je suis immédiatement allé en parler à mon frere, mais il n’a pas su réagir. Il m’a dit que ce n’était pas grave, qu’il ne fallait rien dire et qu’il irait parler à P-A. Je n’ai alors plus rien dit à personne et cela s’est reproduit, plusieurs fois, mon cerveau a uniquement retenu que « ce n’étais pas grave ». Presque à chaque fois que nous étions la bas je subissais ses attouchements, je disais simplement que je ne voulais pas aller chez eux à mes parents, sans rien dire de plus, ils ne pouvaient pas se douter.
Je ne disais rien mais je me plaignait souvent, je chouinais, je n’étais pas propre, pas soigneuse et j’étais en demande d’attention permanente, extrêmement sensible, même à l’école, j’étais souvent dans la contestation.
J’étais aussi la dernière d’une fratrie de 5 enfants, la chouchoute et j’adorais ça, j’étais mignonne mais chiante, et surtout, un vrai calimero.
Par la suite j’ai commencé à avoir des rougeurs et des irritations sur les parties génitales, ma mère s’en inquiétait et nous avons vu notre médecin généraliste qui l’a mise sur la voie des attouchements. Elle a donc cherché « qui » durant un moment mais cela n’a pas aboutis, elle a interrogé la famille proche, elle ne laissait personne m’approcher pendant un moment, puis elle a finit par abandonner les recherches. Elle n’avait aucune piste et je ne parlais pas. Pour notre médecin c’était une probabilité à vérifier mais ça restait incertain. Je ne comprenait pas ses rendez vous à l’époque, je ne sais pas pourquoi je ne disais rien.
Mon frère a arrêté le foot, mon père a arrêter d’être entraîneurs et nos familles se sont éloignés.
L’année de mes 9 ans nous avons déménagé à Marseille, nous n’avions plus aucun contact avec cette famille, en tout cas je ne les aient plus revus. Je pense que mes parents n’ont pas approuvés certain comportements des parents de cette famille.
A l’âge de 10 ans, j’ai vu une émission à la télé, les 7 péchés capitaux, et j’ai découvert ce que c’était des attouchements sexuelles ainsi que la gravité de ces gestes.
J’avais oublié ce que j’avais subis, j’avais complément renié et enfouis la chose, c’était très lointain pour moi mais les souvenirs sont remontés, je ne savais plus si c’était un rêve mais je me souvenais bien de mon frère me disant « c’est pas grave, il faut rien dire ».
J’ai vu cet émission à la télé lorsque j’étais chez Maxime, c’était le seul ami que j’avais, il vivait dans notre immeuble et nous allions dans la même école. Après qu’un témoignage de l’émission soit passé je lui ai dis que je croyais que ça m’était arrivé et lui ai demandé de n’en parler à personne. Heureusement il n’a pas tenu sa promesse.
La mère de Maxime nous récupérait souvent à l’école, c’était le cas ce vendredi là. Quand nous somme arrivé dans notre immeuble elle a demandé à son fils de prendre l’ascenseur le premier et de rentrer, nous avons pris le prochain ascenseur toutes les deux. Elle m’a indiqué que Maxime lui avait parlé, elle m’a pris dans ses bras puis m’a « ordonné » fermement de le dire à mes parents avant la fin du week-end, si je ne le faisais pas, elle irait leur en parlé le lundi qui suit. Je suis descendu à mon étage en lui promettant d’en parler, et je suis rentrée.
J’avais peur, je ne réalisais pas, j’avais subis des violences sexuelles durant une période de ma petite enfance et n’avais pas vraiment conscience que c’était grave, je commençais vaguement à le comprendre et la maman de Maxime m’avais un peu fait peur. J’avais pris l’habitude d’être dans le déni de ces actes puisque « ce n’était pas grave ».
J’ai donc passé mon week-end dans l’oublie, dans l’insouciance, encore.
J’avais oublié d’en parler.
Je pense que j’anticipais le mal que ça ferait à ma mère, je voulais aussi protéger mon frère et j’ai repoussé l’échéance.
Le lundi matin ma mère devait m’amener à l’école. On sortait de notre appartement et c’est en reprenant l’ascenseur que je me suis souvenu de la mère de Maxime, à ce même endroit. Je me suis souvenu de son ton sévère qui me disait de tout dire avant lundi. J’ai ressenti une pression énorme, si je ne le disais pas maintenant à ma mère j’allais avoir des problèmes.
Je me souviendrais toute ma vie de ce choc. J’ai lâché cette phrase, et ça a fait l’effet d’une bombe dans cet ascenseur. « P-A m’a touché ». Nous sommes retourné à l’appartement, je la revoit appuyer sur tout les boutons pour que l’ascenseur remonte. Ma mère a réveillé mon père, elle criait en pleurant « elle a été touché, P-A l’a touché ». Mon père réveillé en sursaut et affolé m’a regardé et m’a demandé si mon frère le savait, j’ai répondu « oui » et la colère l’a emporté. Il s’est levé brutalement, a réveillé mon frère en criant, lui a demandé de confirmer s’il savait et l’a mis à la porte en caleçon.
Mon frère n’est pas rester longtemps sur le paillasson, il est rentré et nous avons parlé.
Aujourd’hui je m’en veux encore d’avoir annoncé les choses de cette manière, mais je ne peux pas revenir en arrière, et si j’avais pu, je ne pense pas que j’aurais su le faire autrement, je l’ai avoué par peur et sous la pression, j’étais persuadé que j’aurais des problèmes si je ne le disais pas. La femme que je suis devenu, empathique et émotive, imagine parfaitement la douleur qu’a dû ressentir ma mère en recevant cette information terrible, un matin comme les autres où elle amenait sa petite fille de 10 ans à l’école primaire. Quand je la regarde, je vois toujours cette femme remarquable, être blessé d’avoir senti que quelque chose se passait mais de ne pas avoir trouvé. Elle a abandonné les recherches en se disant qu’elle était folle de penser que quelqu’un touchait sa fille, elle n’était pas si folle.
J’ai mal pour ca. Elle est si forte.
Il s’en est suivis une plainte déposé par mes parents, Il y a eu une entrevue avec la brigade des mineurs puis une confrontation dans un commissariat, et j’ai dû raconter mes souvenirs en détail, mais P-A n’a jamais avoué.
Je me souviens de quelques conversations avec la brigades des mineurs. Je me souviens de la pièce où on était, c’était sombre et grand, on m’a posé des questions, une femme m’a demandé de donner un nom au sexe féminins, j’ai répondu « foufoune », je ne sais même pas pourquoi j’ai utilisé ce terme, ça me parait tellement irréel.
Puis j’ai décris ce que P-A faisait à ma « foufoune », comment il le faisait, ce qu’il me demandait, si le doigt rentrait.
Le jour de la confrontation nos deux familles se sont retrouvés sur le parking du commissariat, je ne m’en souviens pas mais ma mère me l’a raconté.
Pour mon père tout ce qu’il se passait n’était pas de la faute des parents de P-A, bien que les parents du garçon n’avaient pas toujours eu un comportement sain (j’ai appris plus tard qu’ils donnaient des cassettes pornos à leur fils). Mais c’est un homme intelligent mon père et foncièrement bon, parfois naïf, je pense qu’il devait se souvenir de la belle amitié qu’il avait eu avec Alain, le père. Et l’homme bon qu’il incarne, trop con, s’est avancé vers le père de P-A et a tendu son bras en guise de poignée de mains, mais la main de mon père n’a pas trouvé l’échange qu’elle souhaitait. Le père de P-A a évidemment ignoré cette poignée. Il protégeait son fils. Ma mère en veut toujours à mon père d’avoir voulu serrer la main du père de mon « violeur ».
Moi je sais que c’était maladroit, mon père n’a jamais su exprimer ce qu’il ressent même dans des situations très simples, alors dans un tel cas il a du se sentir démunis.
Je me souviens de la suite, nous étions dans un bureau toute en longueur avec des grandes fenêtres au bout, mes parents n’étaient pas là, un policier prenait des notes derrière son ordinateur et posait des questions. Le bureau avait un grand angle, j’étais assise en face du policier, P-A était assis à ma droite, je parlais, je racontais ce dont je me souvenais, je pleurais silencieusement. J’avais accepté cette confrontation et j’en étais tout à fait capable, c’est drôle car aujourd’hui ça ne serait pas le cas, merci à l’insouciance de l’enfance.
Nous avons ensuite reçu la réponse du procureur, l’affaire était classé sans suite, malgré l’appuie de la brigade des mineurs qui soutenait qu’il s’était bien passé quelque chose. On ne pouvait rien faire car P-A niait tout et qu’il était mineur de moins de 15 ans au moment des faits.
Je sais que mon frère a témoigné, il a dit qu’il savait tout, mais ce témoignage ne valait pas grand chose car il émanait de ma famille.
Je n’ai jamais réussi à abordé le sujet avec mon frère. Je ressens parfois le besoin de lui en parler, de lui poser des questions, mais je n’ose pas. Pour moi il est le seul à pouvoir partager mon « secret », il est le seul à avoir vraiment su au moment où ça se passait, il est ma vérité. Mais j’ai trop peur de sa réaction, je sais qu’il va fuir, je sais qu’il a honte, je sais à quel point il s’en veut de n’avoir rien dit plus tôt, je sais qu’il est en colère contre lui-même, je ne veux pas lui faire de mal. Il m’a surprotégé par la suite, il m’a toujours soutenu et chouchouté, adolescente quand j’avais vraiment besoin d’être re-cadré il avait plus d’impact sur moi que mon père. Mon frère était la personne la plus proche de moi, je fuyais le reste du monde, je l’admirais et l’admire toujours autant.
Ma soeur et mes deux autres frères étaient plus grand et rarement la, je n’ai pas de souvenir de leur réaction lors du procès.
Ensuite ma mère a répondu à la lettre du procureur qui notait l’affaire classés sans suite, elle a continué à me défendre, elle s’est battu pour moi, mais n’a pas eu de réponse, et ça c’est arrêté la.
Depuis l’adolescence je regarde régulièrement les réseaux sociaux de cet homme qui est devenu père de deux enfants, je ne peux pas m’en empêché, encore aujourd’hui.
Quand j’avais 19 ans je lui ai envoyé un message sur Facebook, trop bienveillant d’ailleurs. J’attendais pas de réponse, j’avais juste besoin qu’il connaisse les conséquences de ses actes, qu’il connaisse mes difficultés à nouer des liens, que ce soit avec ma famille, avec mes amis ou avec un homme. J’étais une jeune fille torturée, je fumais beaucoup, buvait beaucoup, et faisais les deux trop souvent. Le peu de copines que j’avais ne comprenaient pas pourquoi je n’avais jamais de gestes d’affection, je fuyais les garçons qui me plaisait et évitais tout contact physique. Pourtant je pleurais en cachette pour qu’on m’aime.
Je voulais qu’il sache que je ne supportais pas « le touché », que c’était devenu inimaginable de développer une intimité avec un homme, j’étais si radicale, soit on été vierge soit on été une pute. Pourtant je rêvais d’amour, je rêvais d’un homme protecteur qui me sauverait.
J’étais replié sur moi même à rêver d’amour mais haïr d’aimer. Je voulais qu’il connaisse mon mal être, qu’il sache que mon père ne m’a plus câlinée depuis le jour où il a su que sa petite fille avait été sexualisé. Je lui ai même dit que je ne lui en voulait pas, que je n’attendais pas d’aveu, mais que j’avais besoin de m’exprimer auprès de lui, pour qu’il comprenne que suite à ça, une jolie jeune fille de 19 ans est incapable d’embrasser un homme par peur. Je voulais qu’il sache que j’allais mal. J’attendais peut être de lui qu’il culpabilise, même sûrement.
Avec du recul aujourd’hui je sais qu’en fait à cette période je m’en voulais, je ne le disais pas mais je ne me sentais pas vierge, je ne l’étais pas à cause de ses doigts. Mais je voulais l’être alors j’étais fière de dire sans cesse « je suis vierge », je voulais me prouver à moi-même que c’était le cas. J’étais loin d’être prête à lâcher ce statut si pur, pour moi tant qu’un penis ne rentrait pas je le resterais.
Après avoir lu le message il m’a évidemment bloqué puis à supprimé ses réseaux sociaux. Je disais ne pas attendre de réponse mais c’était faux, j’étais en colère, alors j’ai copier-coller mon message à la mère de ses enfants.
C’était pas très intelligent mais c’était ma vengeance. Elle a lu mais n’a pas répondu, ne m’a pas bloqué. C’est quelque temps plus tard en suivant ses réseaux à elle que j’ai compris qu’ils n’étaient plus ensemble, je ne sais pas si mon message en est la cause, mais c’est possible qu’au fond de moi je l’espère.
Lui, il restait introuvable sur internet, a part une photo sur Google de l’époque où il avait 14 ans et jouait au foot. Plus tard en continuant a chercher je l’ai retrouvé, il utilisait désormais un pseudo qui ne présentait, ni son nom ni son prénom.
J’ai décidé de continuer à regarder sa vie de loin sans me manifester, je vois ses enfants grandir, son entreprise évoluer.
J’ai longtemps vu des psychologues qui ne m’ont pas vraiment aidés.
C’est à 20 ans que les choses ont avancés, j’ai entamé une thérapie différente et durant un an j’ai eu un suivi en kinésiologie. Les séances étaient bouleversantes, mais m’ont permis de débloquer énormément de choses, et lorsque le travaille sur moi-même a été « terminé » j’ai enfin pu nouer les liens que j’avais longtemps rompu avec mes proches, avec mes amis, avec un homme.
J’avais 21 ans, j’étais devenu tolérante avec les autres, avec moi même, et je me suis débarrassé de mon plus gros fardeau, « ma virginité ». J’ai arrêté de fumer de l’herbe et je me suis rapproché de toute ma famille.
J’ai remis le nez dans mon procès quand j’avais 26 ans, après une rupture amoureuse douloureuse j’ai pris conscience de mon hypersensibilité, j’ai eu besoin de réouvrir le dossier et c’était comme si je n’avais jamais vu les documents. C’est fou tout ce que l’on peut enfuir. J’ai lu la réponse du procureur et la lettre qu’à envoyé ma mère par la suite. Je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de choses que je n’ai pas réussis à retranscrire quand j’avais 10 ans, comme les excuses qu’il donnait à mes parents pour m’amener dans sa chambre, toutes les questions qu’il me posait en me touchant, je me suis rendu compte que dans mon procès verbale je parlais uniquement de son lit, alors qu’il m’asseyait souvent sur ces genoux depuis sa chaise de bureau, qu’il me demandait de fermer les yeux, m’était sa deuxième main sur mes yeux, qu’il regardait des pornos devant moi, il m’a fait regarder des pornos dans la chambre de ses parents. Même si je comprenais que les faits était graves a mes 10 ans, j’étais encore trop jeune et innocente pour décrire tout ce qu’il s’était vraiment produit, je savais sans savoir. Et plus j’ai grandit plus je me suis souvenu d’éléments. C’est fou d’avoir plus de souvenirs à 28 ans, 23 ans après les faits, qu’à 10 ans, à peine 5 ans après les faits.
Aujourd’hui je sais qu’il a « exploré » l’anatomie féminine avec moi car s’était plus facile, c’était un test avant de pouvoir s’aventurer vers des filles de son âge. Je pense sincèrement qu’il ne savait pas comment s’y prendre avec les filles, et que là il pouvait découvrir un vagin. Ça expliquerait toutes les questions qu’il me posait.
Aujourd’hui je sais que certains troubles de mon enfance sont dues à ses attouchements.
J’ai souffert de terreurs nocturnes et d’énurésies jusqu’à mes 10/11 ans.
Les pipis au lit mes parents s’en rendaient comptes, mais quand ça arrivait en pleine journée j’essayais de le cacher, j’avais si honte, même quand je partais en colonie, ma valise contenait des culottes et des pantalons qui avait été salis par mes urines. J’ai même jetés des culottes en cachette. J’étais incapable de le contrôler, parfois j’étais à côté des toilettes prête a enlever mon pantalon et pourtant je me pissais dessus, aujourd’hui je sais que ce que j’ai vécu y est pour quelque chose.
En revoyant mon carnet médicale j’ai vu que j’avais également eu un staphylocoque doré sur les parties genitales à 5 ans, nous n’avons jamais su où j’avais pu attraper cela mais je soupçonne désormais que c’était dû aux attouchements.
Aujourd’hui j’ai bien évolué, j’accepte que cela fait ce que je suis devenu. Je vis bien m’a sexualité, je suis en accord avec elle et je m’assume totalement, je pense d’ailleurs aimer le sexe plus intensément que la plupart des gens, c’est devenus primordiale pour moi d’être épanouis sur ce plan. J’ai toujours du mal à trouver l’homme de ma vie mais j’ai confiance en l’homme et je sais qu’il y en a un quelque part fait pour moi, mon rêve c’est de le trouver et fonder ma famille, voir mon père et ma mère rassurés, je sais qu’ils seront inquiet tant que je n’aurais pas cet homme à mes côtés.
Il reste 2 choses qui me feront toujours culpabiliser. La douleur que peut ressentir ma famille en y pensant, la douleur de ma mère. Et l’insouciance que j’avais lorsqu’il me touchait, je ne disais pas non, je répondais « oui » à ses questions, je souriais et riais maladroitement, nerveusement.
Bien sur, j’ai conscience que ce n’était pas de ma faute, que je ne pouvais pas savoir que c’était mal, que je n’étais pas capable à 5 ans d’exprimer un non-consentement.
Malgré tout la petite fille en moi rêve de lui dire « non ».
Merci de m’avoir lu,
J’ai eu besoin d’écrire ses lignes, d’établir la genèse des faits et de mes sentiments. Je ne trouverais jamais justice par le droit pénal, mais ces quelques ligne le font pour moi.
J’ai lu ton témoignage.
Et je te crois.
La justice n’a pas abouti à une condamnation mais cela ne signifie pas que les faits n’ont pas eu lieu.
Quel courage d’avoir pu témoigner.
Bravo de témoigner car c’est difficile et courageux de mettre des mots sur un traumatisme, oui je te crois, ton écrit est très fort, il résonne car nous sommes nombreuses à avoir vécu des agressions et viols petites. Souvent tu parles de ta mère et de ton frère de leur culpabilité , mais j’ai envie de te dire surtout pense à toi car se reconstruire est long et nécessaire, renouer avec la petite fille que tu étais, cette petite sous emprise qui répondait à ce violeur ce qu’il voulait entendre. Ecrire, dire, parler avec d’autres femmes qui te racontent qu’elles aussi ont vécu des viols et agressions d’adultes dans l’enfance c’est aussi réparateur.
Ecrire, dire, parler, ne plus se taire. C’est lui qui a peur, il se cache, Preuve que la peur change de camp. Bravo pour tout ton cheminement et ton partage , solidarité féministe !