En 2002 j’ai dû m’inscrire à l’ANPE d’Orléans (agence du Martroi) à 18 ans. J’ai eu un conseiller d’environ 45 ans qui avait pris l’habitude de me donner rendez-vous 10 minutes avant la fermeture. De ce fait, il me gardait dans son bureau pas loin d’une heure et me faisait sortir par la porte arrière de l’agence. Grâce à lui, j’ai eu une offre d’emploi absolument normale pour une jeune fille de 18 ans encore vierge : poser à poil à l’École des Beaux-Arts d’Orléans (heureusement ils ne m’ont pas sélectionnée, ça peut être utile parfois de ne pas être très belle…).
Un soir d’automne, le conseiller me fait la proposition de me ramener chez moi en voiture, à 5 km, au lieu que je prenne mon bus comme d’habitude, car il fait nuit. Arrivés dans ma commune, il arrête sa voiture devant un bistrot, commence à me caresser la cuisse gauche en remontant et me propose de continuer la soirée avec lui autour d’un verre. Dégoûtée de son comportement et de sa proposition, je lui dis simplement non et me barre de sa voiture en courant.
Je n’ai aucun souvenir de son nom. Par contre, je me rappelle qu’il était le sosie du comédien Alexandre Presle dans la série “Caméra Café” qui jouait le comptable moche à lunettes : même tête, mêmes lunettes, mêmes cheveux gras, mêmes dents jaunes. Il doit être proche de la retraite maintenant.
L’année dernière, Pôle Emploi m’est revenu en pleine poire pour des emmerdes. J’avais posté mon CV sur leur site et depuis j’ai reçu pendant des semaines des courriels en rapport avec la prostitution : “secrétaire” le soir dans des hôtels à Lausanne avec des messieurs riches et plus si affinités, modèle pour faire des photos pornos, etc. Je sais que ça vient de chez eux car mon nom et mon prénom étaient en lettres capitales dans ces messages comme sur leur logiciel pour le CV. J’en avais parlé à un conseiller.
En conclusion : à celles qui mettent en ligne leur CV, attention, vos données peuvent être récupérées par quelqu’un de mal attentionné.
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