Angoissantes rencontres
Je me souviens de ces quelques secondes comme si c’était hier. J’avais 8 ans, j’étais debout entrain de peindre. Un vrai moment de joie dans cette “maison de l’enfance”, un mercredi ordinaire. Quand soudain un “grand” m’a appuyé sa main sur les fesses en remontant entre mes cuisses. J’ai ressenti un grand choc, une grande colère et de la tristesse mais aussi de la honte. Je me suis retournée aussitôt, il ricanait, j’étais au bord des larmes. Ensuite, j’ai eu très peur de voir arriver le mercredi! J’avais 11 ans, j’attendais mon tour dans la file d’attente afin d’être examinée par le médecin scolaire que mes camarades savaient pédophile. Nous étions tous terrifiés, heureusement, il ne m’a pas fait d’ennui, trop grande sans doute pour qu’il prenne ce risque. Puis à 14 ans, le père de ma tante qui était tellement gentil, me fait asseoir dans le pré à ses côtés, je pensais qu’il voulait me parler. Il a baladé ses mains sur ma poitrine, j’étais prostré comme une statue incapable de bouger, il est descendu plus bas et quand il a posé la main sur mon pubis, j’ai bondi, me relevant d’un seul coup. J’ai tout d’abord ressenti une grande trahison de la part de cette homme que j’appréciais avant. J’ai souhaité sa mort et comme il est décédé d’une crise cardiaque peu de temps après je m’en suis voulu d’être heureuse qu’il disparaisse. Cette histoire a longtemps perturbé ma sexualité et mes relations amoureuses. A 19 ans encore une main aux fesses dans un hall de gare. Je n’ai pas réussi à le gifler, quelle frustration ! A 20 ans, je passais dans la rue vêtue d’une jupe longue et opaque, quand un maboule me dit : “qu’est-ce que ça m’excite tes cuisses qui se collent à ta jupe”, grosse frayeur, dégoût ! et puis souvent des sifflements puis un “t’as l’air bonne! enfin du porcelet au gros j’en ai vu de toutes les couleurs avec ces hommes qui n’en sont pas car des hommes, des vrais aimants et respectueux, j’en ai connu aussi, merci à eux !
Vous avez bien raison de le souligner, ces porcs ne sont pas des hommes. Il ne faut pas oublier que la majorité des hommes sont formidables. Il est dommage qu’une minorité sème autant la zizanie 🙁