Agression et/ou viol
J’ai 50 ans. Lorsque j’avais 14 ans, j’ai consenti une relation sexuelle que je n’avais pas prévue car c’était un premier rendez-vous mais qui s’est fait naturellement et dont j’avais envie.
Sauf qu’en plein rapport sexuel, l’ami de mon nouveau petit copain chez qui on passait l’après-midi est arrivé sans prévenir, en érection et qu’il m’a mis son sexe dans la bouche, en plus du sexe que j’avais déjà activement dans mon vagin. Sidérée et en état de choc, j’ai fait ce qu’on attendait de moi pour chacun sans oser pouvoir exprimer mon refus, mon dégoût et l’humiliation que je ressentais.
Pire je me sentais obligée, incapable de dire non, j’ai obéis, je me suis même appliquée parce que je me sentais en danger, de peur d’être frappée en plus du reste…
Une fois fini, ils m’ont confisqué ma culotte en trophée et mis dehors sans ménagement, fiers de m’avoir piégée et heureux de l’avoir salie. Des prédateurs ! Extrêmement humiliant…
Bien que sous le choc, je me suis enfin révoltée et j’ai exigé qu’il me rende ma culotte en sonnant en continu à l’interphone de l’immeuble. Ils ont fini par me la jeter de l’étage dans la cage d’escalier. J’ai remis ma culotte et essayé d’oublier cette agression toute ma vie. Impossible pour moi de faire confiance aux hommes, depuis !
L’impunité de ces monstres est un cauchemar. Et depuis 35 ans, je me sens fautive, sale et coupable. J’ai honte.
J’en ai parlé en thérapie et ça n’a ne m’a pas aidée. Que l’éducation, m’a famille et la Justice de notre pays ne m’aient pas protégée de cette maltraitance traumatisante me fait peur.
Merci de me permettre d’exprimer enfin cette agression…
Chère anonyme, vous êtes bienvenue pour parler de cet affreux premier rendez-vous intime qui était un immonde piège pervers ourdit par ces deux monstres. Il est révoltant de constater combien cela est destructeur en vous lisant et de réaliser combien ces ordures ont pu faire d’autre victimes. Il n’est peut-être pas trop tard si vous avez encore leur noms car vous pouvez poursuivre au pénal jusqu’à 30 ans après votre majorité. Ensuite vous pouvez les retrouver avec coabuse ou bien l’association PARLER de Sandrine Rousseau, et si vous retrouvez des victimes vous avez un chance de les faire condamner et à tout le moins de faire reconnaître par la société votre douleur et leur crime contre vous qui étiez encore une toute jeune femme en devenir. Enfin, pour ce qui est des thérapeutes, je vous invite à visiter notre liste de liens et de conseils dans le forum dans la section “trouver de l’aide”. Vous avez visiblement un profond traumatisme. En tous cas, nous sommes là pour vous aider et vous lire sans jugement et avec bienveillance.
De tout coeur avec vous.
Affection, courage et soutien.