Abusé à 14 ans par un inconnu
Je suis encore un jeune garçon de 14 ans, je sors de chez le coiffeur, et à l’arrêt de bus, un vieil homme bourré m’accoste, et me demande d’aller dans un coin avec lui pour “faire des trucs”. J’y suis allé, et je suis rempli de remords. J’ai 21 ans aujourd’hui, et je commence à réaliser que ce que j’ai vécu n’est pas “normal”. La culpabilité me dévore toujours, comment être sûr que ce n’était pas ma faute, alors que je n’ai pas protesté, que je n’ai rien fait pour éviter ce qu’il m’a fait subir. Je me sens coupable.
Ce n’est en rien de votre faute, vous aviez 14 ans et c’est pour cela qu’il a abusé de votre confiance, lui il savait ce qu’il faisait, vous non. Ce n’est bien évidemment pas normal ce qui vous est arrivé, mais il ne faut pas vous en vouloir, ce n’est pas coupable que vous êtes, mais victime. Il ne faut pas hésiter à en parler pour évacuer ce que vous avez en vous et essayer de comprendre ce qui vous est arrivé.
Anonyme,
C’est le propre des victimes de sentir coupables.
Pratiquement tous et toutes ici qui avons été abusé(e)s nous nous sentons, ou nous nous sommes senti(e)s coupables.
On se dit toujours que l’on aurait dû dire ça, faire ça…, et on se tait parce qu’on a honte.
Vous vous dites que vous n’auriez pas dû suivre cet individu. C’est facile de l’extérieur ou après coup de dire ce qui aurait dû être fait ou pas. Sur le moment on fait ce qu’on peut, au mieux de ses possibilités, toujours, alors vous ne pouviez rien faire d’autre que ce que vous avez fait.
Mais comprendre les mécanismes inconscients en vous qui se sont manifestés à ce moment là pourrait vous aider à vous sentir plus fort, et à vous libérer de la culpabilité.
Mais pour ça, il faut entamer une psychothérapie.
De plus, vous étiez un enfant. vous n’aviez pas la conscience suffisante pour pouvoir juger de la situation dans son ensemble. Vous ne connaissiez sans doute pas le mal, et vous vous y êtes trouvé confronté de la façon la plus violente qui soit.
Consultez un(e) professionnel pour en parler.
Attention toutefois : tous/toutes ne sont pas compétent(e)s. Si par malchance vous tombez sur un(e) qui vous dit ce que vous auriez dû faire, qui semble vous reprocher quoique ce soit, quittez illico la séance, et trouvez-en un(e) autre.
Ne restez pas avec “ça” qui vous pourrit à l’intérieur, prenez soin de vous.