Je travaillais depuis cinq ans au Cabinet du Préfet. Un nouveau préfet est arrivé. Un samedi matin j’étais de permanence au secrétariat. Le préfet m’a dicté du courrier. Pendant que je tapais les lettres devant ma machine (il n’y avait pas d’ordinateur à cette époque !), je n’ai pas entendu le préfet arriver silencieusement dans mon dos mais j’ai senti ses mains baladeuses sur mon buste. Je les ai spontanément repoussées. Aucun mot n’a été prononcé, il est retourné à son bureau sans insister. Le lundi matin le chef de service me convoquait, j’étais mise à la disposition du personnel ! D’autres ont dû être moins farouches, j’ai été la seule à être renvoyée du service…Je viens d’apprendre le décès de ce Grand Officier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Je n’en doute pas, tous les honneurs lui seront rendus.
Hé bien, là, vous nous l’avez bien épinglé!
Accueillons-le dans notre Légion du Déshonneur.
Créons un Ordre National de la Légion du Déshonneur.
On y trouvera des Grands Croix, des Grands Officiers, on fera un beau tableau avec leurs noms et qualités, leurs hauts-faits.
Certaines ici, des artistes, pourraient étudier des gravures et sculptures pour médailles avec les attributs qui vont bien, on les ferait fondre (les médailles), on les éditerait, on prévoirait aussi les cordons adéquats, et tous ces jolis messieurs pourraient se retrouver entre eux et discuter fièrement de leurs mérites.
Ce n’est pas très fin subtil votre humour.
Les préfets sont des ordures des salauds qui se servent de leur pouvoir pour détruire salir.
Ils sont dangereux.
J’en ai été victime.
Anne64