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Abus de pouvoir

Malheureusement il est difficile, voir(e) impossible (?), dans une vie de femme de ne pas rencontrer de porcs me semble-t-il…
J’ai 47 ans. J’ai rencontré un exhibitionniste à 15 ans dans le bus à Rennes qui ouvrait par surprise son imperméable. J’ai rencontré un homme en mobylette qui sous prétexte de solliciter son chemin me questionnait tout en se masturbant : j’ai compris ultérieurement ce qu’il faisait car à 12 ans je n’étais guère informée de la “chose”. C’est ce qui pose problème, l’information préalable. Dans le milieu familial au vu des témoignages qui déferlent, cela ne peut suffire…Dans le milieu scolaire, noyé dans le flot des matières et des informations de tout poil?
Des mains sur la poitrine ou aux fesses, je n’ai pu y échapper, toujours sous l’effet de la surprise!
Je n’ai pas subi de harcèlement sexuel, privilégiée peut-être car ayant exercé pendant plusieurs années dans un milieu essentiellement féminin, l’enseignement.
Dès 8 ans, un voisin du même âge voulait jouer au docteur et toucher systématiquement mes parties intimes. Gênée car ne parvenant pas à faire entendre mon “non”, je me suis isolée des copains du quartier pour ne plus que cela se reproduise, toujours la victime doublement sanctionnée…
Des propositions indécentes à mes yeux que j’ai dû décliner en redoublant de fermeté, j’ai aussi eu cela à mon actif !
Mais le pire, ce fut le médecin généraliste à Rennes, proche de la retraite qui me demandait de me dévêtir pour une simple angine. En sous-vêtements, il me demandait d’ôter mon soutien-orge pour palper les ganglions mais le regard scrutant ma poitrine. Sans prévenir, il descendait ma culotte que je remontais instantanément. Il précisait le regard pervers : “mais les ganglions inguinaux aussi Mademoiselle” et j’en passe ! Même malade, je ne me plaignais plus et souffrais en silence. J’ai cessé toute activité sportive pour éviter d’avoir à solliciter le fameux certificat médical. J’attendais de ne plus dépendre financièrement de mes parents pour aller consulter un médecin femme. Car pour moi le véritable problème, c’est la parole bafouée. Ma maman m’a juste dit : “Le médecin, il a l’habitude, il en voit tous les jours”. Je n’ai pas été entendue donc je me suis tue devant cette situation. Or je n’étais pas folle : ma maman n’ôtait pas ses vêtements elle pour une angine. Je me souviens de la perversité de ce regard libidineux par une personne ayant autorité, protégée implicitement par l’autorité parentale et pouvant donc agir à sa guise. J’étais mal et aujourd’hui encore, consulter demeure difficile, la confiance n’étant jamais gagnée… Je dois baliser mon territoire, j’ai peur.
Ma grande chance, c’est que ma sexualité n’ait nullement été affectée par ce vécu. Par contre, je hais et fuis les milieux de soins. Avec mon généraliste, la confiance est instaurée. Mais dans toute situation nouvelle, j’ai la peur au ventre. Pour la médecine du travail, je ne dors pas dès que j’ai connaissance de la date. J’ai refusé des soins, des dépistages, des examens à cause de cette trouille viscérale…J’ai l’image du médecin voyeur profondément ancrée en moi. J’ai fini par accoucher à mon domicile pour vivre sereinement la grossesse.
Je perçois le cabinet médical comme une zone de non-droit et d’abus de pouvoir, avec des examens interrogatoire et clinique trop intrusifs.

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