A partir de 10 ans
10 ans, une colonie en Ardèche et le propriétaire qui nous accueillait. Il m’a attirée dans la forêt et m’a touchée, s’est frotté jusqu’à ce que, heureusement j’entende les sifflets qui m’appelaient. Il m’a laissée partir. J’ai couru, suis arrivée et on m’a crié dessus car cela faisait 30 minutes qu’on m’attendait. Je n’ai rien dit d’autre que: j’étais dans la forêt, trop loin..
Puis il y a eu le collège, deux amis, ******* ******* et ***** ********Juste à côté du collège de castries, chacun m’a tenu un bras et de l’autre, ils se sont fait plaisir à toucher ma poitrine pendant des minutes interminables..ça les faisait rire.. on avait 13 ans. J’étais sidérée, humilliée surtout qu’un an avant un autre garçon, 2ans de plus que moi, m’avait pénétrée avec sa main, là aussi la sidération, la honte, la culpabilité: on se dit toujours après qu’on aurait du se méfier mais c’est trop tard..
Je me suis tu car en 1983 on ne parlait pas de tout ça.
Aujourd’hui j’ai 52 ans et après avoir vaincu une épilepsie rémanente et une énorme dépression, j’ai compris que j’étais victime et que je ne devais plus avoir honte. La honte doit changer de camp. Les parents doivent parler à leur fils et à leur fille, leur expliquer que le corps n’appartient pas aux autres, même quand ils ont le même âge. l’agresseur n’est pas toujours un adulte…