5 adolescents déjà connus des services de police de la ville, pour des faits délictueux, attrapent et séquestrent dans un hall d’immeuble (à côté de de notre domicile) ma fille et aucun voisin ne lui vient en aide, malgré ses hurlements… les portes restent closes le silence total…
Ma fille de 13 ans a été séquestrée alors qu’elle rentrait du collège à midi… et agressée sexuellement pendant un trop long moment par un groupe de 5 adolescents.
Elle arrivera, toute seule, en se débattant de toutes ses forces, à se libérer et à s’enfuir loin de ses agresseurs sexuels (c’est tout ce qu’elle me dira de cette agressions…). Ce sont des enfants de voisins du quartiers…
Sa peur, sa douleur physique et morale, et toutes les conséquences de cet évènement..
La douleur d’une mère et la culpabilité aussi de ne pas être allée la chercher et par la suite de n’avoir pas compris tout de suite… ce qui lui était arrivé… pourquoi elle souffrait tant… et ces deux ans de silence après, qu’elle me le fait savoir par un ami très proche qui frappe à ma porte… Tout de suite, je sais ce qu’il va m’annoncer… mon instinct de mère est si fort… Je sais qu’il va m’annoncer que ma fille s’est faite agressée et c’est ce qu’il m’annonce.
Les démarches à faire, je n’ai que cette idée en tête, comment aider ma fille… auprès des associations de victimes de viol, Le Procureur de la République, le commissariat de police, et la direction de la société de logement de l’époque, qui reçoivent ma plainte.
La société de logement me convoque pour me demander d’accepter de déménager, car m’ont-ils dit : “on ne peut quand même pas déloger toutes les familles des adolescents concernés”… La victime est nié dans toute sa splendeur…le choc supplémentaire.
Aucune personne ayant autorité n’a entendu et voulu nous aider…
Ils demandent le témoignage de la victime… mais la victime, ma fille de 13 ans refuse d’en parler et ma parole de mère ne suffit pas.
Je témoigne en tant que mère de victime, d’une victime mineurs (de 13 ans, lors des faits), d’une agression sexuelle sur mineur de moins 15 ans, par la contrainte et par la surprise, en groupe, qui est restée impunis.
Je témoigne du silence rencontré, de l’impuissance et de l’immense solitude réelle pour les victimes et leur entourage familiale lors des démarches de demandes d’aides à la réparation, la reconstruction et à l’application de la justice.
J’espère qu’aujourd’hui, la victime et sa famille et ses très proches sont mieux accompagnés…
Une mère de victime qui a essayé de défendre les droits de sa fille. Une mère qui a aussi beaucoup souffert, aussi…
Alors justice était faite , sont ils en prison ?