3 hommes différents
Je vais essayer de raccourcir parce que j’ai beaucoup à dire
1 er abus – Je devais avoir 5 ou 6 ans, ma mère quand elle travaillait me laissait chez une amie à elle et un de ses petits-fils d’une quinzaine d’années m’entrainait toujours dans sa chambre pour se frotter à moi, je me rappelle traîner des pieds pour aller dans la chambre, il devait me tirer fort par le bras pour que je le suive. C’est l’abus que j’ai pardonné car il y a eu pire après j’essaye de relativiser et de me dire que c’était qu’un ado en chaleur, m^me si c’est grave.
2eme abus – J’avais 11 ans et j’étais un peu turbulente a la maison, c’était la guerre avec ma mère et mon beau-père, et mon oncle et parrain propose à ma mère de venir me prendre tous les w-e pour soulager ma mère et que je puisse passer du temps avec mes cousins que j’adorais.
N’ayant pas mon père forcément au début j’étais ravie, tout se passait bien et un jour il me dépose et m’embrasse sur la bouche. Dans l’ascenceur pour remonter chez moi je savais que qqch de fou c’était passé mais jamais je ne pouvais imaginer les conséquences. A partir de la c’était tous les w-e, à l’aller, au retour, ça s’est même produit dehors dans sa voiture une fois, c’était l’hiver on était garé sur un parking et il a fait topurné le chauffage pour faire de la buée pour que personne ne nous voit. Quel malade quand j’y repense, il devait se sentir tout puissant.
Il ne m’a jamais pénétré parce que ça me faisait mal, mais il était très insistant, toujours a me demander si je voulais faire l’amour avec lui et moi comme une idiote je répondait oui, avec le recul je réalise qu’il me tenait par le fait d’aimer mes cousins et de vouloir passer du temps avec eux, et j’avais peur que ça s’arrête si je disais non.
Les abus ont continué jusqu’à ce jour ou sa femme était absente pendant un w-e et il m’a dit “j’ai remarqué que tu te lèves la nuit pour aller aux toilettes, cette nuit je t’attendrai” et il l’a fait. Ce pervers m’attendait dans le noir dans le salon, et c’est là que j’ai su que si je ne me battais pas j’allais y passer, dans le lit de sa femme. Je remercie le ciel d’avoir eu assez de lucidité pour dire non cette fois-là. Je passe à l’abus n°3 et je reviens sur celui là.
3ème abus – Peu de temps après l’abus avec mon oncle, je suis partie en famille d’accueil, j’étais ingérable et j’envoyais beaucoup de signaux de détresse mais je n’en étais pas consciente. Je suis arrivée à 13 ans dans une nouvelle famille d’accueil et j’ai fais l’erreur de dire au père de la famille d’accueil que j’avais été abusée par mon oncle. Il a senti qu’il ne risquait pas grand chose puisque j’avais gardé le secret pour mon oncle, là c’était des caresses, tout le temps dès qu’on était seuls. Un jour je suis partie et j’ai porté plainte, toute sa famille m’a menacer, comment aurait-il pu faire ça leur papa adoré, surtout qu’il n’y a jamais eu de problèmes avec d’autres filles qui étaient aussi placées là. Une de ses filles a même dit que je la dégoutait, ça a été très difficile à gérer sur le moment et j’ai perdu totalement confiance en moi, mais avec le recul je me dit quelle force d’avoir parlé.
Pour finir je reviens sur l’abus avec mon oncle et comment ça s’est terminé. Après être partie en famille d’accueil, je ne l’ai pas revu pendant 2 ou 3 ans. J’ai fais une amnésie traumatique, j’avais oublié ce qui c’était passé, sûrement le fait que j’étais dans un autre environnement. Et un jour, quand j’étais dans la famille d’accueil de l’abus n°3, je tombe sur sa femme et mes cousins, on se rend compte qu’on habite pas loin du tout, donc je suis retournée chez eux régulièrement, et on était à nouveau comme une vraie famille.
Le jour où je me suis souvenue de ce qu’il s’était passé ça a tout changer. Je devais boire de l’alcool pour pouvoir être joyeuse avec eux, et ne pas me lever en plein repas de famille pour crier ce qu’il m’avait fais.Je n’ai rien dit par amour de mes cousins, et parce que plus le temps passait, plus c’était compliqué de parler car je savais que j’allais être jugée et que personne ne me croirait. C’était bizarre aussi parce que quand j’ai porter plainte pour l’abus numéro 3, c’est aussi eux qui était présents pour moi, étant donné que le reste de la famille vit dans les DOM-TOM, c’était ma seule famille proche. A 20 ans ils m’ont même inviter avec eux au pays, donc je me sentais redevable et c’étaient les pires vacances de ma vie. h24 avec eux a faire semblant de sourir, à boire de l’alcool pour oublier, à passer pour une toxicomane au yeux du reste de la famille. D’autres cousins l’ont senti et j’ai couché avec eux, la honte de ma vie. Ca s’est fini qu’au retour on a plus eu trop de contact, et j’ai porter plainte, le temps de me rendre compte combien j’avais été manipulée, il achetait mon silence tout ce temps avec ce voyage et ses belles paroles, je me demande m^me si ce n’est pas lui qui a dit à ses neveux que j’étais une fille facile, la putain de la famille, parce que tous me disaient des choses similaires pour me flatter. Bien évidemment j’ai porté plainte mais je ne suis plus crédible à leurs yeux, parfois j’en fait une force d’avoir porter plainte deux fois, parfois la honte me ronge de ce que j’ai fais de mon corps et je me dégoute.
Aujourd’hui j’ai 28 ans, toujours en dépression mais ça va mieux mentalement, j’apprends à accepter la honte et à faire du courage qui m’a poussé à porter plainte une force, parce que se prendre des insultes et les menaces de deux familles différentes, c’est pas évident. Mais c’est ma plus grande fierté et au moins je suis en paix avec moi-même dans la vérité.
Si quelqu’un est parvenu à lire jusque là merci beaucoup pour le temps que vous avez pris à me lire.
Ah j’ai oublier de dire j’ai tout avoué à ma mère avant de porter plainte et elle m’a cru, ça aussi c’est une belle bénédiction.
Courage à toutes et à tous !
Chère Karaba,
Je vous ai lue !
Vous dites que c’est une bénédiction que votre mère vous ai crue !
Pourtant, tous vos problèmes vous les lui devez ! Une mère qui ne vous protège pas n’est pas une mère !
Si elle n’avait pas été défaillante, vous n’en seriez pas là !
Elle vous met chez une amie dont le petit-fils abuse de vous et elle ne s’en rend pas compte ?
Vous montrez des signes d’abus sexuels, vous le dites vous-même “j’étais un peu turbulente a la maison”, et elle ne se préoccupe que de ses problèmes avec votre beau-père, du coup vous voilà à la merci de votre oncle incestueux et pédophile !
Suite aux abus de votre oncle, vous devenez encore plus “ingérable et vous envoyez beaucoup de signaux de détresse”. Est-ce qu’elle les voit ? Est-ce qu’elle s’en soucie ? Non, elle vous colle en famille d’accueil pour se débarrasser du problème : vous !
Et grâce à elle vous êtes encore abusée, là, vous dites stop et vous portez plainte toute seule, épaulée par vos cousins, mais seule ! Où est votre mère ? Vous aide-t’elle ? Non !
Seulement, le fait d’être en contact avec vos cousins vous remet à proximité de votre oncle, ce pédophile incestueux ! Et là, tout vous revient, mais vous n’avez que vos cousins comme famille, alors vous vous alcoolisez pour anesthésier votre douleur et vous commencez à vous faire du mal !
Puis, vous continuez votre descente aux enfers en couchant avec des cousins ! Après tout, pourquoi pas ? Eux ou d’autres porcs, c’est pareil !
Vous portez plainte une deuxième fois, là je n’ai pas trop saisi si c’était contre votre oncle ou des cousins ! Où est votre mère? Toujours aux abonnés absents !
Et là, vous avouez tout à votre mère qui n’a pas été fichue de se rendre compte de tous vos malheurs et de toute votre détresse tellement elle est égoïste, et vous êtes super heureuse parce qu’elle vous croit !
Autant, je vous dis bravo d’avoir autant de courage, d’avoir porté plainte deux fois et de rester debout face à ces deux familles, autant je vous dis d’ouvrir les yeux en ce qui concerne votre mère !
Vous pouvez lui dire merci ! Grâce à elle vous êtes sur ce site à balancer vos porcs!
Ah j’oubliais : c’est super d’être crue par une mère qui n’en a eu rien à foutre de vous et de ce qui vous est arrivé ! C’est magnifique ce genre de mère ! Elle vous a fait une super vie ! Dites-lui merci surtout!
Bonjour Catoune et merci beaucoup de m’avoir répondue,
je vais prendre le temps de vous répondre également, car bien sûr il y a tellement de détails que je ne pouvais pas tout raconter plus haut, c’est très long je suis désolée.
Tout ce que vous me dites, j’ai l’ai déjà ressentie, et j’ai été en guerre pendant des années avec ma mère. Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’elle ai privilégié mon beau-père à moi, d’ailleurs c’est ce que me disait mon oncle qui était censé apaiser les choses, mais ça m’éloignait encore plus de ma mère, et lui ça lui a bien servi pour se positionner en sauveur et gagner ma confiance.
Concernant le premier abus avec cet ado, comment pouvait-elle le deviner puisque je n’ai rien dit, j’ai commencé à être turbulente en 6ème car elle a ramené ce beau-père malvoyant qui lui prenait beaucoup de temps alors qu’on avait toujours été que toutes les deux depuis ma naissance. Voilà d’où les problèmes ont commencé, je me suis sentie mise à l’écart forcément.
Aujourd’hui si je pardonne à mes agresseurs, il faut que je pardonne aussi à ma mère, pour ne plus vivre dans le passé. Ce que je peux vous dire c’est que maintenant je sais que ma mère a fait de son mieux. J’ai fais la guerre à ma mère pendant des années quand j’étais en famille d’accueil, on ne se parlait pas, et elle n’était pas du tout présente au quotidien.
Quand les abus ont commencé avec mon oncle, elle s’est douté de quelque chose forcément, elle m’a demandé si il se passait quelque chose avec lui et m’a dit que de toutes façons elle allait m’amener chez le gynécologue. J’ai eu peur de lui avouer car la façon dont elle m’a parlé m’a fait penser que peut-être elle allait croire que c’était de ma faute. Manque de tact dans la façon de parler à une enfant de 11 ans.
J’ai nié en bloc car je ne savais pas quoi faire, aussi à cette période là mon oncle me bourrait le crâne de choses horribles sur elle, et j’ai choisi de le protéger lui et mes cousins plutôt que moi. C’est moi qui ai raté cette chance de tout lui avouer. Je voulais vraiment lui avouer mais j’avais le cul entre deux chaises si je peux dire, et je l’ai choisi lui.
Il faut savoir également que ma mère s’est rendue compte de la manipulation de mon oncle sur elle également, elle a coupé les ponts avec lui pendant que j’allais encore en we là-bas. Vu que j’avais nié en bloc pour les abus, elle s’est dit que je n’avais rien à craindre et de mon point de vue c’était une dispute entre grandes personnes. Plusieurs fois en me déposant, mon oncle a laissé des lettres dans sa boîte aux lettre auxquelles elle n’a jamais répondu, elle l’a rayé de sa vie du jour au lendemain.
Le jour du grand pétage de plombs qui a fait qu’elle a contacté la DASS, à la base pour avoir l’aide d’une assistante sociale, et non pas pour que je parte de la maison, on devait aller à un rdv qu’elle avait pris pour moi chez un psychologue, et c’est la que j’ai péter les plombs, parce que je pensais que les psychologues c’était pour les fous et je savais que je n’étais pas folle. Pareil elle ne m’a pas expliqué calmement que c’était pour m’aider, voilà son erreur.
Vous savez, quand vous avez été à la DASS, et que vous atteignez l’âge de 18 ans, vous pouvez contacter le conseil général et avoir accès à votre dossier de la DASS. J’ai pris rdv et j’ai été consulté ce dossier. Et c’est là que j’ai pu commencer à remettre les choses en ordre et vraiment voir qu’elle avait fait son possible.
Déjà en lisant les rapports des assistantes sociales, j’ai découvert que c’était moi qui avait demandé à partir, chose que j’étais persuadée que c’était elle qui avait demandé. C’est MOI qui suis partie, car j’étais perdue, je ne voulais plus rester avec elle, je ne voulais plus rester dans ma chambre d’enfant où j’avais subi les abus, dans cet appartement. Et puis on s’entendait toujours mal, maintenant je me rappelle m’être dit que c’était temporaire, que c’était pour apaiser les choses.
Ensuite dans ces mêmes rapports j’ai découvert qu’elle avait fait un signalement pour mon oncle, elle a dit aux assistantes qu’elle ne voulait pas que mon oncle m’approche ou soit en contact avec moi. Aussi quand une fois je lui ai envoyer un email tard le soir depuis ma famille d’accueil alors que j’avais cours le lendemain, elle s’est plainte auprès des référents DASS et ne comprenait pas dans quelle genre de famille j’étais placée, pourquoi j’étais encore debout à cette heure là, pourquoi personne ne me surveillait. Quand ensuite j’ai été déscolarisée, c’est elle qui a chercher des solutions pour moi pour me trouver des écoles qui me conviendraient mieux et plein d’autres choses que je ne savais pas…
C’est moi qui avait cette haine d’elle à cause de mes croyances. Elle agissait dans l’ombre et elle s’inquiétait, c’est moi qui était fermée et ne voulait pas parler avec elle, j’ai toujours favorisé mon oncle et mes cousins à elle. Elle n’ai pas parfaite c’est sûr, mais comment lui en vouloir après ça? Pour vous ce ne sont peut-être que des détails, mais pour moi ça veut dire beaucoup, au moins elle n’a pas été inexistante et a fait de son mieux à distance. Je l’ai toujours repoussée de ma vie, même elle m’a dit à cette époque on ne savait pas où tu étais, ce qui se passait dans ta vie. Elle a été choquée d’apprendre que j’avais revu mon oncle, mais comment pouvait-elle l’empêcher maintenant? J’étais dans cette famille d’accueil en roue libre, je faisais ce que je voulais quand je voulais, je sortais à n’importe quelle heure, tout le monde s’en foutait. C’était plus facile de la repousser elle que de me rendre compte que j’étais manipulée par l’homme que j’aimais le plus.
Quand j’ai porté plainte de l’abus dans la famille d’accueil, elle a eu de la peine mais c’est vrai qu’elle est restée très pudique, et on en à parler rapidement mais sans plus, elle m’a laissé gérer. J’ai dit que mon oncle était ma seule famille parce que c’est vrai que c’est eux que je voyais tout le temps et à qui je me confiais, étant donné que je n’étais pas au courant de ce que faisait ma mère pour moi de son coté.
Et bien sûr on se voyait de temps en temps aux réunions à la DASS ou même en dehors, mais j’étais bloqué avec ce secret que je n’arrivais pas à avouer depuis des années. Et quand je lui ai avoué, elle m’a crue. Je dis que c’est une bénédiction parce que je m’étais tellement employée pendant des années à lui dire le contraire, que je craignais sa réaction. Au final on a beaucoup souffert toutes les deux pour rien, certes j’étais turbulente à l’arrivée de mon beau-père mais rien d’extrêmement grave, elle a accepté l’aide de son frère, mon parrain, car c’est la famille elle a confiance, et il la trahi en abusant de sa fille et en envenimant les choses. A mes yeux c’est lui le coupable, pas elle.
Et pour finir les rapports avec les cousins, j’en ai honte mais ce n’est jamais moi qui ai initié ces choses, ce sont des hommes, ils voient une jeune femme alcoolique et fragile, j’étais la parfaite target, une proie facile. Il devraient avoir honte d’eux également car il n’y a aucune gloire à coucher avec une fille dans un moment de vulnérabilité.
Et la deuxième plainte à été contre mon oncle, pas contre eux, j’avais 20 ans, et aussi vulnérable que j’étais, l’alcool aidant j’étais consentante, puisque j’avais connu ce même schéma avec mon oncle, je pensais que c’était ce qui se faisait dans la famille, que c’était normal, que tout le monde couchait avec tout le monde, puisque pendant les vacances, j’avais entendu d’autres histoires d’inceste consentant dans la famille, une vraie famille de dégénérés.
Je me rends compte que j’ai vraiment raconté ma vie wow, je ne sais pas si vous lirez cette réponse Catoune mais encore merci de m’avoir répondue, et d’avoir cherché à savoir pour ma mère, c’est vrai que d’un point de vue extérieur et comme je n’avais pas donné les détails ça parait comme si elle est inexistante, mais je l’ai dis je devais aller vite, voyez le roman que je viens d’écrire juste pour les détails sur ma mère, alors j’ai été au plus rapide.
Merci infiniment !
J’ai oublié de dire que pour la deuxième plainte contre mon oncle, c’est là que j’ai avoué à ma mère ce qui c’était passé avant de porter plainte, et bien sûr elle m’a soutenu, à été témoigné à la police et depuis cette plainte on revit, on a retrouvé une vraie relation mère fille, on s’entend très bien avec mon beau-père, elle a fait de son mieux (d’ailleurs je trouve qu’elle a même plutôt bien réagi à l’époque des abus par rapport au psychologue) et c’est le principal.
Je l’aime tellement, je lui ai même dit que si je devais repasser par tout ce par je suis passée pour avoir aussi bonne relation avec elle, je revivrai chaque seconde sans hésiter.
Merci de m’avoir lue
Chère Karaba,
J’ai lu vos deux réponses ! J’ai un rdv médical et après je pars au travail. Je vous réponds dans la soirée !
Je suis contente pour vous ! Vraiment ravie ! Merci de votre réponse et de m’avoir tout expliqué !
C’est bien que vous vous soyez confiée !
Chère Karaba,
En effet, vos explications concernant votre mère redorent son blason !
Vous avez raison, votre oncle, vos cousins et cet homme dans votre famille d’accueil sont les seuls coupables !
Votre mère a vu les signes, elle vous a questionnée, mais votre oncle vous montait la tête, donc vous confier à une ennemie était impossible ! Cet ordure a bien manœuvré ! Il a bien tissé sa toile !
Votre mère a bien senti votre haine contre elle, donc elle est restée à distance pour vous aider et elle a veillé sur vous comme elle a pu ! C’est bien de sa part !
Je trouve formidable que vous vous soyez retrouvées toutes les deux et que vous vous aimez !
J’ai par contre un fort soupçon : votre oncle a fait quelque chose de sexuel à votre mère et c’est pour cela qu’elle a compris ce qui se passait entre lui et vous. L’a t’il agressée ? Ou alors, elle a su des choses à son sujet sur le fait qu’il a peut-être agressé un membre de votre famille !
Si vous avez envie de savoir, questionnez-la, mais avec douceur !
Qu’ont donné vos deux plaintes ?
Pour ce qui est de vous lire et de vous répondre, c’est normal ! Nul besoin de merci!
Toute ma tendresse !
Vous avez raison Catoune,
ma mère m’a bien avoué qu’elle avait couché avec lui quelque temps après la plainte.
La chose aussi à préciser c’est que c’est la famille adoptive de ma mère, donc pas mes vrais cousins et oncle de sang, mais on a grandit ensemble et ça n’empêche pas l’amour que j’ai pu avoir pour eux.
J’ai juste pris ce qu’elle avait à me dire, déjà le fait qu’elle ose m’en parler, j’ai trouvé ça courageux de sa part, mais je ne sais pas dans quelles circonstances cela c’est produit, si c’était un viol ou pas.
Elle m’a quand même donné un petit détail, c’est que même quand il venait de se mettre en couple avec sa future femme, il voulait toujours coucher avec elle, et c’est elle qui devait le repousser par rapport à sa femme. Donc ça a durer jusqu’à ce qu’ils soient adultes, je ne sais juste pas quand ça a commencé, ni comment.
Mon oncle lui quand il me parlait de ma mère, me disait que quand elle était jeune c’était une très belle femme mais elle avait un coeur de pierre parce qu’elle faisait pleurer les garçons et que beaucoup d’hommes craquaient pour elle.
J’ai quand même beaucoup douté de pourquoi elle avait permis qu’il me prenne le we après ça, mais je me dis que sûrement ils avaient tourné la page tous les deux, lui aussi ayant des enfants du même âge que le mien ( un garçon avec qui j’ai 4 mois d’écart et une fille un peu plus jeune) elle s’est dit qu’il ne toucherai pas une enfant. Je ne sais pas, parfois cette pensée faisait revenir une certaine rancoeur envers elle, mais je reste persuadée qu’elle faisait ce qu’elle pensait le mieux pour moi, et que pas une seule seconde elle ne m’a donnée délibérement à lui pour que je me fasse agressée.
Je rappelle que c’est lui qui a proposé son aide, ce n’est jamais venu d’elle l’idée de me confier à lui pour le we. Il a dut proposer, elle a dut se dire que c’était une solution à essayer.
Avec le recul, je me dis que soit il voyait ma mère en moi, soit que mon agression était une vengeance personnelle contre elle.
De toutes façons, on est maintenant trop en bons termes pour que je lui ressorte ce genre d’accusations. Ca n’empêche pas qu’on se dispute parfois mais plus sur ça, plus sur les abus, plus sur le passé, on a déjà perdu assez de temps.
Je n’en sais pas plus sur les histoires d’agressions d’enfant dans cette famille, mais j’ai entendu beaucoup d’histoires des adultes qui couchaient ensemble, genre la soeur qui couche avec le mari de son autre soeur, des vrais cousins de sang de leur famille qui couchent ensemble, c’est le gros bordel dans cette famille toxique et nous sommes ravies d’être sortis de cet univers, on les laisse entre eux.
Concernant les plaintes, les deux ont été classées sans suite, difficile de prouver des attouchements, ça n’a pas été facile du tout à gérer sur le moment, la fierté d’avoir parler n’est pas venue en un jour, il m’a fallu du temps pour évacuer la colère, j’en ai encore un peu parfois, mais la majeure partie du temps je ressens plus de la pitié pour mes agresseurs, ce pouvoir qu’ils croient avoir sur leur victime c’est juste pathétique et navrant.
Le positif c’est que les deux fois, je suis tombée sur des policiers à l’écoute qui ne m’ont pas jugée, à part pour la deuxième plainte, un a essayé de me déstabiliser en me demandant pourquoi je n’avais pas porter plainte contre mon oncle au même moment où j’avais porté plainte contre la famille d’accueil, je lui ai bien fais comprendre que porter plainte contre sa famille c’est bien plus difficile et deux plaintes en même temps à gérer à 16 ans c’était beaucoup.
Le positif aussi c’est que je sais que les policiers m’ont crue, ils ont tout fait pour les faire craquer chacun, mais ils sont restés dans leurs mensonges. Ils ont fait chacun une nuit en garde à vue. J’ai eu beaucoup de peine et de colère que ça se termine comme ça, car je me suis rendue compte que je ne pourrais jamais prouver mes agressions et que je passerai toujours pour la menteuse de service, mais eux et moi, on sait, enfin mon oncle et moi on sait car j’ai appris que le père de la famille d’accueil est décédé.
Le temps a passé et je ne regrette rien, certes il n’a pas été condamné, mais maintenant c’est à lui de jouer un rôle avec sa femme et ses enfants, à leur mentir droit dans les yeux en leur disant qu’il n’a rien fait, qu’il est innocent. Et moi j’ai enlevé ce poids et cette honte, et je lui ai rendu.
Ce n’est pas facile tout les jours mais au moins je me sens en paix avec ma conscience, je ne suis d’aucune religion mais si jamais il y a un créateur, je sais qu’Il sait que j’ai dit la vérité, et ça me suffit.
Maintenant j’aimerais pouvoir aider à mon tour d’autres victimes mais je ne sais pas encore comment, mais commencer comme vous le faites vous je trouve que c’est formidable.
Je vous souhaite une très bonne journée Catoune, j’apprécie cet échange et je partage également ma tendresse avec vous, c’est super ce que vous faites.
Chère Karaba,
Merci pour la bonne journée ! J’ai moi aussi apprécié notre échange et c’est un peu le but de ce site, de nous entraider entre victimes et de nous soutenir !
Merci pour vos compliments !
Vous savez comment faire pour aider les victimes, vous leur mettez un petit mot de soutien et de renconfort ! C’est tout!
Pour ce qui est des plaintes classées sans suite, vous avez fait ce qu’il fallait ! Vous avez agi contre vos agresseurs sexuels et c’est ce qui mène à la guérison !
La mienne aussi a été classée sans suite, mais je le savais avant de porter plainte car il y avait prescription des faits ! J’ai fait mon devoir et c’est tout ce qui compte!
Vous avez fait le votre et en portant plainte, vous avez déposé votre fardeau et rendu la honte ressentie à vos agresseurs ! C’est le plus important !
Mais, je comprends votre déception et la colère que vous avez dû éprouver ! J’ai eu les mêmes sentiments de savoir que mon violeur s’en tirait à si bon compte ! Pas facile à digérer !
Pour votre maman, merci d’avoir confirmé ce que je pensais ! J’espère qu’elle n’a pas été violée ! Mais quelle idée d’en faire votre parrain !?
Quant à la famille adoptive de votre mère, elle est à fuir absolument !
Vous n’êtes pas une menteuse, moi, je vous crois!
Bonne chance Karaba ! Merci pour votre tendresse ! Je vous souhaite le meilleur!