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Institutions et violences sexuelles

Années 1980.
9 ans. 11 ans. 13 ans. Des surprises peu agréables, dans une sphère très intime (famille, ami.e.s très proches).
16 ans à peine. Docteur généraliste, médecin de famille. Il a persuadé ma mère que me prescrire la pilule est essentiel. Je suis seule, il me demande de me déshabiller. Vêtu de son costume étriqué, sans doute marron, il insère de façon très distanciée un spéculum de taille non appropriée, puis de sa main très professionnelle force, force. Cela fait mal, vraiment mal. Mon corps le rejette. Il énonce alors ceci : “vous êtes étroite, il faudra vous faire opérer peut-être”. Quand je sors, perle le sang. On me dit “des fois, les médecins font cela pour que la jeune fille n’ait pas mal la première fois”. En effet, cela n’a pas fait mal. La première fois, il me l’a volée. Pour toujours.
Ce n’est qu’en lisant le blog de Martin Winckler et les méfaits des violences médicales que j’ai compris qu’il s’agissait juridiquement d’un viol (conscient ? inconscient ? Ancré dans des pratiques légitimées par le corps médical d’un autre temps ?). Cela m’a libérée en légitimant la colère, la tristesse, le travail d’analyse. Désormais il est possible de vivre et d’oublier. Et comme beaucoup d’hommes ne sont ni des prédateurs, ni des harceleurs, ni des violeurs, cela permet largement d’avancer…
Ce médecin travaillait dans la même commune qu’un prêtre pédophile qui a, depuis, a défrayé les chroniques médiatiques et judiciaires grâce à des hommes qui ont eu le courage de porter plainte et de le dénoncer à plusieurs échelles.
Autant de cohérence institutionnelle et territoriale mérite d’être signalée. Permettez-moi d’en rire.
A l’époque le silence était de mise. C’était un système. A TOUTES les échelles.
A présent, il faut que nous allions porter plainte, quand cela est encore possible. Afin que la justice œuvre, telle qu’édifiée et telle que nécessaire pour nous protéger et protéger nos enfants – garçons et filles.
Tous et toutes au commissariat, donc ! Pour ne plus balancer mais dénoncer posément. Et ne pas s’approprier les bourreaux, auxquels nous n’appartenons pas et qui ne sont pas nôtres et encore moins miens, mais pour les renvoyer à leur condition de d’hommes doués de raison et, en tant que tels, parfaitement justiciables.

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